Relizane connue par son calme et sa tranquillité, est une ville qui a perdu aujourd'hui ses valeurs ancestrales. Conséquence d'une déviation de cette jeunesse qui, après la démission des parents, les jeunes se retrouvent livrés à eux-mêmes, s'adonnant à la drogue et aux psychotropes, espérant échapper à un dur présent fait de chômage, de mal-vie et surtout d'horizon fermé. Certains s'étonnent de voir des tranquillisants et autres drogues, habituellement délivrés sur ordonnance, s échanger entre les jeunes au coin de rue et même dans les toilettes des cafés de la place publique. Une accoutumance aux effets néfastes, sous l'emprise de laquelle le jeune inconscient devient capable de tous les excès. Le kif qui nous vient, paraît-il, du Maroc, est aussi disponible que les cacahuètes. Relizane est loin de ce temps où les jeunes se dérobaient à la vue de leurs aînés pour fumer une cigarette. Aujourd'hui, cette jeunesse est en proie à une grande inquiétude. Les «hittistes» (jeunes oisifs) se sont mués en dealers. Ils sont partout à travers tous les quartiers de la ville. A présent, banaliser la consommation de la chira chez les jeunes continue de bénéficier d'un préjugé plus que favorable (hallal) acquis durant les «années-mosquées». L'enjeu financier se double d'un enjeu politique inavoué aux effets plus que dévastateurs. Pas une seule artère (comprendre cité) sans drogue. Chaque quartier a ses propres dealers. Combien sont-ils ? Dieu seul le sait. Refusant de travailler dans le hallal, ils ne sont en fait que la chair à canon des gros bonnets qui tirent les ficelles de ce commerce juteux. Les dealers prolifèrent et la plupart d'entre eux ont moins de 25 ans. La loi est particulièrement sévère à leur encontre même si en fait elle ne fait que perpétuer leur exclusion, déjà programmée par le système du champ social. Alors comment lutter contre la drogue sous toutes ses formes en ces temps des vaches maigres ?