Le coup d'envoi de la 9e édition du Festival de la robe kabyle a été donné, dimanche, au village Ihamziène, commune d'Illoula Oumalou (60 km au sud-est de Tizi-Ouzou). Cette édition qui s'étale sur 2 jours est dédiée à la chanteuse Malika Domrane «pour honorer le parcours de cette grande dame de la chanson kabyle et de la résistance de la femme algérienne», a souligné dans une déclaration, à l'APS, Hakim Dahmani, porte-parole de l'association, Tagmat Ihamziène (fraternité Ihamziène), organisatrice de l'évènement. Particularité de ce petit village de 600 âmes et qui compte pas moins d'une quinzaine d'ateliers de couture, la robe kabyle «a réussi à résister à l'invasion vestimentaire et s'est elle-même développée en adoptant des caractéristiques plus esthétiques», explique Fadhma Ghmourassen, couturière et propriétaire d'un atelier de couture. Réservée pour les fêtes et les femmes âgées et demeurant au foyer, la robe kabyle, avec ses différentes variantes est de plus en plus prisée aujourd'hui. «Elle est devenue un habit quotidien et n'est plus un habit de fête et est portée même par les jeunes filles, grâce à l'évolution esthétique qu'elle a adopté», a-t-elle précisé. Une évolution qui «fait vivre encore des familles et anime un marché de plus en plus florissant qui connaît une commande croissante d'année en année et qui maintien l'intérêt pour ce produit et le métier qui se transmet aux jeunes générations», a ajouté la même source. Présente à la cérémonie d'ouverture, Ameur Linda, chef de bureau de promotion de l'artisanat au niveau de la direction du tourisme, a indiqué, pour sa part, qu' «un total de 1533 artisans sont inscrits au registre de la couture du vêtement traditionne», selon des statistiques arrêtées au terme de l'année 2017.