Lors des rassemblements du mouvement desdits «Gilets jaunes» en France, plusieurs journalistes, photographes de presse et caméramans de télévision ont fait l'objet d'intimidations, provocations, injures et même d'agressions physiques. Face à cette montée de violence, Plusieurs organisations et associations professionnelles de journalistes français s'associent pour lancer un appel à la mobilisation citoyenne contre les violences dont les journalistes font l'objet lors des manifestations de «Gilets jaunes» et appeler au respect du droit d'informer, a-t-on appris auprès de Reporters sans frontières (RSF). La Nouvelle République est l'un des premiers organes de presse qui a alerté l'opinion publique sur la montée de la violence à l'encontre des journalistes lors des rassemblements desdits «Gilets-Jaunes». Cet état de fait a été confirmé par reporters sans frontière (RSF) qui a répertorié plus de 65 incidents graves depuis le début des manifestations non autorisées de ce mouvement, violences des forces de sécurité comprises. Des violences des forces de l'ordre n'ont pas été constatées lors de nos couvertures dans certaines villes Françaises. C'est le cas dans le Puy en Velay (Département de la haute Loire) ou les gendarmes et les policiers ont aidés les journalistes à accomplir leur mission. Dans ce département certains individus s'autoproclamant «Gilets-Jaunes» n'ont pas manqué de s'attaquer aux journalistes que ce soit locale, nationale ou internationale. Reporters sans frontières (RSF) a indiqué que des journalistes ont fait l'objet d'insultes, menaces et d'agressions physiques. «Blessés par des manifestants ou par les balles de défense (LBD) de la police, des journalistes - reporters d'images, rédacteurs, vidéastes, photojournalistes... se retrouvent ces dernières semaines confrontés à un niveau de violence inédit en France. Si des journalistes sont physiquement entravés dans l'exercice de leurs fonctions, des journaux ont aussi été empêchés de paraître. Et sur les réseaux sociaux, le media bashing bat son plein» a ajouté RSF. La France pays de démocratie, justice et droits de l'Homme est classée à la 33e place du classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières en 2018. Relatant les faits d'agressions contre les journalistes, RSF devait indiqué que des Insultes, confiscations de matériels, coups de matraques, tirs tendus de LBD (lanceurs de balles de défense), tabassages, menaces de mort ont été enregistrés depuis mi-novembre 2018, date de la mobilisation des “gilets jaunes”. Cet état de fait a donné lieu à de multiples agressions de journalistes, reporters d'images, rédacteurs, vidéastes ou photojournalistes et d'équipes de reportage, tant de la part de manifestants que de membres des forces de l'ordre, selon RSF. «La montée des violences contre les reporters est extrêmement grave et préoccupante, comme le sont évidemment toutes les violences arbitraires, quels qu'en soient les auteurs. Qu'on soit manifestant ou qu'on soit policier, on ne peut pas prétendre défendre la liberté et attaquer le journalisme». La liberté de la presse et le suffrage universel sont indissociables, attenter à l'une c'est attenter à l'autre. Entraver les journalistes dans leur travail, c'est empêcher les citoyens d'être informés, c'est porter atteinte au pluralisme et menacer la démocratie», a écrit RSF. Plusieurs actes de violences signalés contre les journalistes durant les rassemblements desdits «Gilets-Jaunes» Comme nous l'avons signalé dans nos précédentes éditions, des individus qui ont manifesté avec des «Gilets-Jaunes» sur le dos n'ont pas manqué de s'attaquer aux journalistes. «Vous êtes des collabos», nous a lancé, un manifestant avant de s'engouffrer dans la foule dans le Puy en Velay. Dans le même département, un journaliste du quotidien «Le Progrès» a été pris à partie lors d'une manifestation des Gilets jaunes au Puy-en-Velay, a-t-on appris. Le journaliste qui se trouvait à proximité de la Préfecture, filmait avec son téléphone portable les premières tensions entre les forces de l'ordre et des manifestants. Confondu avec un policier en policier en civil, plusieurs Gilets jaunes se sont dirigés vers lui, selon un quotidien qui a rapporté l'information sur ces colonnes. Craignant un lynchage, il a pris la fuite en direction du Palais de Justice, a ajouté le même journal. A la suite de plainte déposée par le journaliste, l'auteur de cette agression a été identifié par les éléments de la DDSP de Haute-Loire. Selon les informations de notre confère, cette personne a des responsabilités dans le syndicat FO, demeure au Puy et a 57 ans. Selon des informations du commissariat de police du puy en Velay qui ont été rapportées par le journal, la mise en cause est appelée à se présenter devant le délégué du Procureur de la République. Elle sera poursuivie pour avoir volontairement commis des violences lors d'une manifestation sur la voie publique n'ayant pas entraîné d'incapacité de travail, «avec la circonstance que les faits ont été commis en réunion, ainsi que de s'être rendue complice du délit de violences en réunion sans ITT en provoquant la foule à commettre des violences». Durant cet acte 10, de la mobilisation desdits «Gilets-Jaunes» un journaliste a été également agressé en Moselle. Selon le journal, il était en reportage au rond-point de la zone commerciale de Longeville-lès-Saint-Avold, il venait d'interviewer des manifestants. «C'est au moment où il prenait une photo, à distance, qu'il a été pris à partie verbalement par un homme présent sur le rond-point. Ce dernier, malgré le fait que notre confrère a précisé sa fonction de journaliste, a commencé à le frapper. Des coups de poings ont été parés, mais un violent coup de pied circulaire a touché notre confrère à l'abdomen», selon la version du journaliste. En somme, au moment ou nous mettons sous presse, la pétition lancée par RSF pour la mobilisation citoyenne contre la violence des journalistes a dépassé les 10.000 signataires en 48 heures.