La conférence du pacte politique, prévue samedi à Alger, mais qui n'a pu se tenir faute d'une autorisation des autorités concernées, a été reportée au 9 septembre, ont décidé les partis et organisations des «Forces de l'alternative démocratique» qui en sont à l'initiative. L'information a été donnée dans un communiqué distribué lors d'une conférence de presse animée par des représentants des partis des Forces de l'alternative démocratique qui comptent le Front des Forces socialistes (FFS), le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), le Parti des travailleurs (PT), le Parti socialiste des travailleurs (PST), l'Union pour le changement et le progrès (UCP), le Mouvement démocratique et social (MDS) et la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH). Les interventions des représentants des partis des Forces de l'alternative démocratique ont porté sur les objectifs de la conférence en question qui sera consacrée à la crise politique actuelle, à l'explication de l'option de la transition démocratique, à l'Etat de droit, aux libertés individuelles et à l'Etat social, ainsi qu'aux conditions d'organisation de l'élection présidentielle. Les Forces de l'alternative démocratique avaient appelé, le 21 juillet dernier, à un "pacte politique" pour sortir le pays de la crise qu'il traverse. Le RCD, principal parti animateur des Forces de l'alternative démocratique, est en proie à une crise interne qui non seulement le fragilise mais peut même hypothéquer la démarche qu'il a entreprise avec les autres partis partenaires de cette conférence du pacte politique. D'après des sources médiatiques proches du RCD, un conflit qui couvait depuis plusieurs semaines au sein de ce parti, a éclaté publiquement révélant l'affrontement entre deux ailes de cette formation politique que présidait il y a quelques années Saïd Sadi et qui est actuellement dirigée par Mohcin Belabbas. Jeudi dernier, le président du RCD a publié sur Facebook un document qui lui a été adressé par ses détracteurs, des cadres et militants du RCD, en le présentant comme inspiré par les services. D'après des confrères, le document en question est signé par plus d'une quarantaine de dirigeants, militants et élus locaux et nationaux, qui reprochent notamment à Mohcine Belabbas d'avoir qualifié de dérive gauchisante, le mot d'ordre extrémiste de désobéissance civile. Mohcine Belabbas a accusé ses détracteurs de vouloir déstabiliser le RCD. On sait aussi que le FFS est traversé par une crise interne aiguë, comme le prouvent les récentes péripéties qui ont marqué l'occupation de son siège national devenu un enjeu du contrôle de la direction nationale.