Selon l'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'Homme, les forces israéliennes ont tué au moins 110 Palestiniens dans la bande de Ghaza depuis l'entrée en vigueur d'un accord de cessez-le-feu entre le Hamas et Israël le 19 janvier. L'Organisation, basée à Genève, rapporte que les forces israéliennes ont tué en moyenne six Palestiniens par jour depuis la mise en œuvre de l'Accord. Par ailleurs, plus de 900 Palestiniens ont été blessés durant la même période, soit environ 47 blessés par jour. L'Observatoire euro-méditerranéen a également souligné que des milliers de personnes sont toujours portées disparues sous les décombres. Les efforts de reconstruction sont entravés par les retards délibérés d'Israël dans l'autorisation d'importer l'équipement lourd nécessaire. « Les opérations de récupération sont menées avec des outils manuels ou des équipements de base, inadaptés pour traiter des milliers de tonnes de gravats », a déclaré l'organisation. À ce jour, 571 corps ont été retrouvés, à un rythme de 30 par jour, a-t-on informé. Dimanche dernier le ministère de la Santé de Gaza a annoncé que le bilan des 15 mois de conflit s'élève désormais à 48 181 morts, après la découverte de sept nouveaux corps dans les décombres. De nombreuses victimes restent piégées sous les ruines, inaccessibles aux secouristes en raison du manque de moyens. L'Agence de défense civile de Gaza craint que les corps de milliers de personnes soient encore ensevelis, les équipes de secours étant confrontées à un manque criant d'équipements lourds. La Cour pénale internationale (CPI), basée à La Haye, a émis en novembre des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza. Cette décision intervient dans un contexte où les violations des droits de l'homme et les destructions massives continuent de susciter l'indignation internationale. Une situation humanitaire catastrophique Salama Maarouf, chef du Bureau des médias du gouvernement de Gaza, a déclaré que plus de 12.000 corps pourraient encore être piégés sous les décombres. Lors d'une conférence de presse à l'hôpital baptiste de Gaza, il a dénoncé les restrictions israéliennes sur l'entrée de machines lourdes, qui entravent les opérations de récupération. Il a également souligné que le Hamas ne pourrait pas restituer les corps des prisonniers israéliens tués pendant le conflit en raison de ces mêmes restrictions. Depuis le début de la guerre en octobre 2023, le bilan s'élève à au moins 47 583 morts et 111 633 blessés, majoritairement des enfants et des femmes. Malgré cela, Israël n'a atteint aucun de ses objectifs de guerre, notamment l' élimination du Hamas ou la libération de prisonniers. Le 15 janvier, contraint par les circonstances, le régime israélien a accepté un accord de cessez-le-feu avec le Hamas. Cependant, les restrictions imposées par Israël constituent une violation flagrante de cet accord. Le Bureau des médias du gouvernement de Gaza a averti qu'Israël aggrave sérieusement la situation humanitaire en limitant l'acheminement de l'aide. « La quantité d'aide entrant dans Gaza est loin du minimum requis », a-t-il déclaré. Le bureau a exhorté les médiateurs de l'accord à faire pression sur Israël pour qu'il respecte le protocole humanitaire. Il a également appelé la communauté internationale à ne pas rester silencieuse face à cette tragédie et à organiser une conférence internationale sur la reconstruction de Gaza, afin de contrer les plans visant à déplacer les Palestiniens, conclut-il