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Le compositeur de la vallée de la Saoura
Rencontre avec Hadj Larbi Tiouti
Publié dans La Nouvelle République le 21 - 04 - 2010

Cette chanson était la narcisse de ce compositeur et elle qui faisait phare à cette époque et aussi les chansons de Mohamed Zarbot et Mohamed Marrocain. A cette époque, cet artiste manipulait un phonographe en bois rustique avec des disques de 78 tours, qu'il a procuré dans la maison de son oncle qui s'était effondrée par les crues de l'oued en 1959 à Tamehdi. L'artiste a récupéré sous les décombres de cette maison quelques disques de tout genre de musiques et de chansons de cette époque. et autres. Il improvisait la chanson de Bahdja Mdinet Eljazayir Taiha Ala Lbouldene de Mériem Abed et c'était sa première chanson. Il l'a chanté merveilleusement avec d'autres chansons de châabi. Autre chose encore, il était un scout. Entre autres, à Jamboree camp de scouts à Ajaccio en Corse (France), où se rassemblaient les scouts de tous les pays du monde. Dans ce camp les cultures artistiques des chants, des sketches étaient diversifiées par les différentes nationalités. D'où les visiteurs des environs qui habitaient à l'époque la forêt de Prague à Ajaccio venaient s'égayaient et se divertir dans ce camp. De son retour de France, il s'acharna à fabriquer un instrument à corde qui est le goumbri. Avec des brins de câble de frein de bicyclette, et une caisse et un manche il a pu accorder son instrument à vocalité de ses chansons qu'il répétait souvent devant ses amis lors des fêtes. Les nuits de l'indépendance, Larbi Tiouti a chanté devant le public des chansons patriotiques et aussi la chanson de Ahib Ichèt El Hourryia vocalement sans instrument. C'est une obligation nous disait-il. Après de longs exercices sur la musique, il a acheté difficilement un luth avec une somme de 250 DA de l'époque. Son salaire mensuel était de 110 DA. Il était employé dans l'entreprise de la SET-Sud. Dans ce temps, il a été payé puis il a donné sa paie dans une enveloppe à son père. Le père était impressionné par la somme qui n'est pas comme prévue. En expliquant à son père que le jeune Larbi veut devenir musicien et chanteur son père n'a pas voulu et il l'avait puni. En 1963 à Debdaba (Béchar), Larbi et ses compagnons ont formé un petit orchestre de quatre éléments : Miloud Aissani violoniste,Tayeb Belegh percussionniste derbouka, Naoum Abdallah dit Si Allah joueur de Banjo et Larbi Tiouti le Luthiste. Ce petit groupe concurrençait l'orchestre de «Jéfani» qui était réputé durant les années cinquante et soixante.
En cette année de 1963, le musicien Aslaoui Bachir a introduit la cithare à Béchar. En 1965, cet orchestre de Larbi Tiouti a commencé à prendre forme d'un véritable orchestre bien organisé. A travers les fêtes des soirées de mariages, fêtes nationales et fêtes religieuses ces mouvances culturelles de musique a engendré d'autres groupes qui se diversifiaient parmi ces groupes modernes, c'était, notamment, «les Palmares», les Rolling Stones de Béchar.
En 1966, à son mariage à Tamehdi (recoin de palmiers aujourd'hui), ce recoin au bord de l'oued n'existe plus. Durant la soirée, il chanta devant les invités. Le virtuose a évoqué ses désirs et sentiments sans timidité et sans complexes, en chantant la célèbre chanson Amel- Hayati. Dans la même valeur musicale, en 1967 il tentait de composer au Maqam Rast ( mode musical arabe simple ) avec son luth et sa voix des chansons des différents poèmes et il a réussi. Ce Maqam Rast est le plus simple des Mqamat (modes) en matière symphonique et mélodique. Cet artiste a composé plusieurs chansons, dont quinze 15 avec tous les Maqamat à savoir Nahawend, Dayati, Hijez, Sika, Kourd.
Parmi toutes ses chansons, il préfère chanter sans arrêt la chanson de sa romance, ayant pour titre Oulhiya qui est composée de trois Maqamat, Bayati-Rast-Nahawend. Ce compositeur classe toutes les chansons du monde par degré, les deux résonances musicale et vocale surtout du chant arabe les Mouwachates où le silence musical d'une mélodie devient l'extase de toute la chanson, notamment les refrains et les Mawawils envoûtent celui qui écoute la chanson. Il ajouté que la composition d'une chanson dépend de la qualité du vocabulaire poétique, des sonorités qui rythment la chanson et aussi de la compréhensibilité de la philosophie musicale lors des répétitions. Il a présumé que l'enchantement d'une chanson provient de l'inconnu qui incarne le compositeur jusqu'à la possession vibratoire. Il maîtrise aussi le solfège d'après sa culture musicologique. Lors de notre entrevue avec ce musicien, il nous a égayé vraiment en improvisant la célèbre longue chanson qui est un piédestal du grand compositeur marocain Ahmed El-Baydaoui qui a pour titre Intidar (attente) avec les paroles de Ali Mahmoud Taha (poète libanais). Cette chanson révèle toutes les couleurs des Maqamat arabes. En effet, on peut dire que son initiateur est Slimane Djatout.
Un groupe de Wahat El-Mawahib a souvent collaboré avec Larbi pour l'illuminer dans ses œuvres et ses qualités artistiques avec l'autre virtuose Alla qui est en France actuellement, le défunt Belekbir, Kiriti, Habachi de Kenadsa et d'autres. Ses compagnons de l'orchestre jouaient avec fluidité toutes les harmoniques musicales sans complication notamment la musique orientale. Beaucoup de jeunes ont chanté des chansons patriotiques et d' autres variétés qui ont été composées par Larbi.
La chanteuse, Khadija Abbadi faisait partie du groupe. Sans oublier Abdelwahab El-Béchari qui est aussi un chanteur talentueux.
Il faisait la réalisation lors des enregistrements des chansons au studio de Larbi . Heureusement que le patrimoine artistique de Larbi avec toutes ses œuvres, sont protégées par l'Office national des droits d'auteurs (ONDA ). Dans son studio à Debdaba (Béchar), il a enregistré huit chansons du Melhoune qui ont été composées au Maroc, 4 pour Bahdja Idriss et 4 autres pour Seddiki Abdelkrim. Ils sont des chanteurs marocains, qui sont venus de la ville de Rachidia du royaume. Durant son parcours artistique, le compositeur de la vallée de la Saoura a côtoyait les grands chanteurs maghrébins ainsi que des grands compositeurs tels que Abdelkader Rachdi, Ismail Ahmed et Fouitèh de Maroc. Il a soufflé sa 65e bougie, mais ce qui le tient à cœur, est que la direction de la culture de la wilaya de Béchar qui a diminué de toutes ses valeurs et ses qualités artistiques. Aussi, cette direction n'a pas donné d'importance à ce personnage qui est aujourd'hui dans le creux. Il nous a signalé que cette direction encourage uniquement le folklore. Il a collaboré les jours de l'indépendance où tout le peuple algérien jouissait de notre liberté retrouvée. Il a ajouté encore que la direction de la culture de Béchar, n'a pas collaboré avec lui depuis très longtemps. Pourquoi, dit-il cela? Parce qu'elle doit mettre en évidence ses valeurs culturelles, musicales et revaloriser son parcours artistique qui date de longtemps.
Larbi Tiouti lance un appel à la ministre de la Culture pour une reconnaissance de la région sur son patrimoine musical qui ne doit pas être négligé ni localement ni au niveau ministériel.
Il ajoute encore en précisant qu'il doit être honoré pour ses efforts dans le domaine de la musique et le rôle qu'il a joué pour la génération d'aujourd'hui qui reste sélective dans l'art de la vraie musique. Ce compositeur est négligé faute de recensement des compositeurs au niveau national.
Alors, par angoisse, il a voulu mettre fin à toutes ses activités artistiques avec la coïncidence de son 65e anniversaire. Mais la troupe Elasdéqa de la ville de Ouargla l'a encouragé à ne pas abandonner la musique car chacun a sa musique pour chanter et pour danser.


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