La FAF vient de répondre par une information qui surprendra plus d'un, mais aussi va conforter les autres dans leurs analyses qui mettaient en avant l'impérieuse nécessité de confier l'avenir de notre équipe nationale aux locaux. C'est fait, l'information est confirmée via son site, la FAF confie les clé de l'avenir de notre équipe nationale à M. Benchikha : «Cette nomination répond au souci de la Fédération de faire confiance aux techniciens algériens de haut niveau d'une part et à celui d'assurer, d'autre part, la stabilité de l'encadrement de l'Equipe nationale au moment où celle-ci se trouve en pleine phase de qualification pour la Coupe d'Afrique des nations CAN-2012», est-il écrit dans le communiqué de la FAF. Un contenu qui rejoint la déclaration de Menad : «Il ne faut pas se voiler la face, les étrangers n'ont rien prouvé à la tête du staff technique national. Faisons confiance à nos techniciens qui sont compétents et aptes à conduire les Verts à bon port». En effet, pourquoi pas un local qui sera renforcé par des adjoint de très haut niveau soucieux de mener à bon port nos représentants. Sous couvert d'une discipline qui restera maîtresse des lieux avec une totale liberté de choix et de stratégie de communication. Tout ce qui a été dit ou écrit à propos de l'EN pourrait être juste mais aujourd'hui, ces éléments ont révélé ce qui n'a pas fonctionné et qui devrait être rectifié. C'est à juste titre que Belloumi disait à Liberté : «Bien sûr que les joueurs de l'équipe nationale sont également responsables du manque de résultats positifs enregistrés depuis près de dix mois ! Et ils en sont même grandement responsables, eux qui semblent n'en faire qu'à leur tête en sélection… C'est surtout parce que l'entraîneur se laisse ou s'est laissé faire ! Cela est possible et ce n'est certes pas un non algérien qui contribuerait à consolider les assises de nos nationaux. Benchikha connu pour sa discipline fera la différence sur le terrain : «Nous avons besoin de locaux parce que le langage est le même, la mentalité est la même et surtout la culture est la même, en plus l'Algérie recèle de nombreux joueurs capables de mener vers des résultats… Les résultats seront les fruits d'un staff algérien qui se donnerait à fond pour réaliser ce que tout un peuple dont il fait partie attend. L'ex-international Merzkane Abddelhak a le profil pour réussir à condition «de ne pas tomber dans les erreurs de Saâdane. Il doit s'entourer d'un staff compétent et élargi aux anciens internationaux. Jusqu'à quand allons-nous les marginaliser encore ? Pourquoi a-t-on peur des anciens. Il est temps de briser ce tabou». Pour Madjer : «La responsabilité doit être partagée entre joueurs et staff technique. Il ne faut pas blâmer uniquement l'entraîneur qui prépare, durant toute la semaine, avec toute la rigueur qu'il faut, sa rencontre. Le jour du match, ce sont les joueurs qui ont le plus de responsabilité. Ils doivent respecter la tactique et les consignes.» Certains médias travaillaient l'information dans le sens d'un étranger de haut niveau pour réaliser des résultats mais aujourd'hui, ce qui a fait défaut est connu, analysé, décortiqué, alors seule la discipline et la communication redonneront du goût à cette équipe nationale. Des experts, techniciens et des joueurs nationaux et internationaux aujourd'hui en retraite ou presque ont alerté les Fédérations de football africaines sur les erreurs à éviter. «Sur les plans technique, tactique, physique, athlétique et médical, on s'y prend à peu près de la même manière dans tous les continents. Les seules différences pouvant venir de l'importance des moyens financier et matériel dont on dispose. On a beau modeler, construire et bâtir une équipe, on n'invente rien». C'est la déclaration d'un expert dans le monde du football. Ce dernier ajoute, «il est un domaine cependant qui échappe à la maîtrise technique et tactique mais où l'entraîneur peut démontrer sa supériorité et son efficacité. C'est le domaine psychologique et mental. Là où il tire le maximum de ses joueurs, et partant, de son équipe». C'est dire que dans la communication, élément indispensable mais souvent négligé, il conviendrait de vérifier la capacité de réception et de compréhension de chaque membre de l'effectif, titulaires et remplaçants compris, et à en tenir compte. «Puis dans un deuxième temps, il a suscité fortement avec les mots l'attention, la concentration et la motivation de tous». Or, comment ramener à l'unité un groupe de plus de vingt éléments qui ne parle ni ne comprend la langue, comme c'est souvent le cas avec les entraîneurs étrangers ? Il reste, bien sûr, le recours à des interprètes. Mais, selon le mot de l'écrivain Jean Grosjean, «traduire, c'est long et c'est toujours raté». Le risque est alors de prêcher dans le désert et de nourrir le culte du flou. Enfin Pape Diouf disait : « Faut-il enfin taire les complexes qui nous conduiront bientôt à faire diriger nos armées, nos administrations ou nos ministères par des étrangers. Quel triste retour en arrière !» Hichem H. A voir n Sport+ : Judo à 22h