Le défenseur sahraoui des droits humains, El Mami Amar Salem a dénoncé devant la 15e session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève la «torture et d'autres formes de traitements dégradants et inhumains» infligés par les forces marocaines contre les civils sahraouis et plus particulièrement contre les prisonniers politiques, les personnes disparues et les militants des droits humains. El Mami Amar Salem, qui intervenait au nom du Collectif des défenseurs des droits humains sahraouis (CODESA) et du comité sahraoui contre la torture (CSCT) a précisé que cette politique de répression marocaine a pour objectif de «terroriser la population et détruire sa volonté de s'exprimer sur ses opinions en faveur du droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance.» Dans ce contexte, le défenseur sahraoui des droits humains a lancé un appel pressant à la communauté internationale, notamment le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, pour assurer le respect de la Convention contre la torture, signée et ratifiée par le gouvernement marocain. Il a également appelé à dépêcher une commission d'enquête internationale autour de «la persistance et la gravité de la pratique de la torture dont ont été victimes plus de 30 000 citoyens sahraouis depuis le début de l'invasion marocaine en 1975.» Le défenseur sahraoui des droits de l'homme a enfin demandé à exercer des pressions sur le Maroc pour la libération des prisonniers politiques sahraouis, Ali Salem Tamek, Hamadi Nasiri et Brahim Dahane et tous les autres prisonniers d'opinion sahraouis qui croupissent encore dans les prisons marocaines.