Le mot d'ordre appelant à une marche en soutien à la population ghazaouie a circulé sous cape (certains ont reçu des SMS) jusqu'à la prière du vendredi hier, où un prêche était justement consacré au même sujet au niveau de la plus grande mosquée de Tiaret. Comme pris de court, les services de police se sont déployés rapidement aux quatre coins de la ville pour parer à toute éventualité. Aussitôt après la prière du vendredi, vers quatorze heures trente, la marche, forte de quelques dizaines d'individus, pour la plupart des adolescents, s'ébranla depuis le populeux quartier de Erras Soug, pour arriver rapidement à hauteur du service de wilaya de la police judiciaire. Là, des policiers ont appelé les manifestants à se disperser. Empêchés d'aller plus loin, les manifestants, «encadrés» par quelques adultes, font le tour de l'ex-place Carnot pour rebrousser chemin vers Erras Soug, où les policiers dispersèrent la foule. Deux adultes ont été interpellés et conduits aux locaux de la police. Le pire venait d'être évité de peu puisque d'autres jeunes, par dizaines, rejoignaient d'un pas alerte le centre-ville à partir des quartiers sud. Tout a été fait pour éviter à la marche de gagner en ampleur. A Sidi-Bel-Abbès, la principale mosquée de la ville, située en plein centre de la cité de la Mekerra, a été entourée avant la prière pour un imposant dispositif de sécurité constitué d'éléments de la police en tenue et en civil. C'était en prévision d'une marche pacifique qui se préparait. Juste à la sortie de la mosquée, des drapeaux de la Palestine et de l'Algérie ont été brandis et des slogans hostiles à l'Etat hébreu ont été scandés. L'intervention des éléments de la police a été rapide au point de maintenir les manifestants cloîtrés sur le trottoir de la mosquée Abou Bakr Essedik. En dépit de l'insistance des manifestants pour occuper la rue, les éléments de la police sont restés imperturbables. Après presqu'une heure de regroupement et devant l'intransigeance de la police, les manifestants se dispersèrent dans le calme. A noter qu'aucun incident n'est survenu entre la police et les manifestants déçus.