L'affluence des demandeurs du document «S12» au niveau des 12 secteurs urbains de la ville a été un peu plus soutenue hier contrairement au 1er jour, où le nombre de demandes n'a pas dépassé, au meilleur des cas, les 17 demandes comme ce fut le cas au secteur urbain d'El-Hamri. Au secteur Es-Seddikia, l'affluence des demandeurs a été quasi nulle le premier jour, la plus faible sur l'ensemble des secteurs, avec une seule et unique demande enregistrée. Mais depuis hier, l'affluence était appelée à s'accroître, selon les responsables des services d'état civil rencontrés, notamment au secteur urbain El-Emir, où le nombre des demandes déposées est passé de 3 le premier jour de l'opération à une dizaine hier. Au niveau dudit secteur, deux bureaux ont été consacrés au document «S12», un pour le dépôt des demandes la matinée et l'autre pour les retraits l'après-midi. Une dizaine d'agents du service de l'état civil sont mobilisés par le secteur pour répondre à la demande. Selon M. F. Kerouicha, vice-président de l'APC d'Oran et délégué du secteur urbain El-Emir, «trois équipes sont chargées du traitement des demandes: une chargée de la validation (conversion de l'image scannée du registre d'état civil au format texte), l'autre à la révision des données et la troisième à la confirmation, avant la soumission du document final à la signature du directeur du secteur.» Ce circuit permet, a-t-il expliqué, «d'éviter toute erreur sur le document final.» Par ailleurs, la journée d'hier a été marquée par le lancement de la délivrance des extraits de naissance originaux dits «n°12» également au niveau des secteurs urbains. Un document qui entre dans la constitution de plusieurs dossiers importants comme ceux relatifs aux demandes des certificats de nationalité ou du casier judiciaire. Là aussi, le défi relevé par l'administration locale est de traiter les demandes (dépôt et retrait) le même jour. Au service d'état civil du secteur El-Emir situé près du consulat d'Espagne, une affiche bien mise en évidence stipule que les demandes sont déposées le matin, les retraits l'après-midi. Contrairement au «S12», l'extrait de naissance n°12 attirait hier une foule bien plus importante. Une grande file bien compacte faisait face aux deux guichets consacrés à ce document. Mais dès aujourd'hui, nous a confié hier le délégué du secteur, la deuxième annexe du service d'état civil, celle sise au niveau même du siège du secteur urbain dans le quartier de Miramar au centre-ville, délivrera elle aussi l'extrait de naissance n°12, ce qui ne manquera pas de lever considérablement la pression sur ce document, a-t-il estimé. A noter enfin que les 12 secteurs urbains traitent actuellement les demandes du «S12» relatives aux personnes dont la tranche d'âge est comprise entre 30 et 40 ans, soit les personnes nées entre 1970 et 1979. Une tranche d'âge qui représente 60% des demandeurs du «S12». Pour les autres années, elles seront incluses dans le processus au fur et à mesure que les services chargés de scanner les registres de l'état civil avancent dans leur mission. Le directeur de la Réglementation et de l'Administration générale (DRAG) de la wilaya d'Oran, M. Aït Ahcène Rabah, a indiqué avant-hier lors d'une conférence de presse animée au siège de la wilaya, que l'équipe chargée de scanner les registres de l'état civil disposera dès demain d'un deuxième scanner. Une acquisition qui sera accompagnée d'un renforcement de l'effectif chargé de cette tâche qui passera de 4 ingénieurs actuellement à 20, et ce dans le but d'avancer le plus rapidement possible. Actuellement, a-t-il précisé, l'équipe chargée de scanner les registres est arrivée aux registres de l'année 1986, avec une cadence de 40 registres (de 500 pages chacun) tous les 7 jours. Le même responsable a indiqué que toute l'opération relative à la numérisation de l'état civil et à la décentralisation du traitement des demandes de «S12» a coûté aux autorités locales quelque 4 millions de dinars.