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UN DELICAT ENTRE-DEUX
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 20 - 07 - 2011

La Russie a refusé de reconnaître le Conseil national de transition libyen comme autorité légitime. En appa rence, Moscou donne un signal de «non-suivisme» à l'égard des Occidentaux qui ont très clairement outrepassé le mandat fixé par la résolution 1973.
«Ceux qui annoncent (la reconnaissance du CNT) se mettent du côté d'une force politique dans la guerre civile », a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Le problème est que la Russie - et le secrétaire général de l'Otan le souligne - n'a pas utilisé son veto, ce qui dans les usages signifie approbation.
La reconnaissance du CNT comme autorité a déjà comme conséquence pratique qu'il peut prendre possession de l'argent de l'Etat libyen gelé et surtout de lui permettre, sans attendre, de prendre des engagements pour le futur. La Russie découvre qu'elle risque d'être éjectée de Libye, qui constitue un élément de sa stratégie énergétique globale. Or, l'énergie est depuis au moins le départ de Boris Eltsine au cœur de la politique visant à restaurer la puissance russe.
Cela avait commencé, au plan interne, par la mise au pas des oligarques liés aux intérêts occidentaux et le rétablissement du poids des grands conglomérats publics dans le secteur des hydrocarbures. La démarche avait valu de très fortes critiques occidentales à la Russie qui, de bonne guerre, s'est évertuée aussi à se déployer au niveau mondial et à ne pas laisser le terrain aux seules entreprises occidentales.
Dans le cas de la Libye, la Russie a constamment été prise entre deux exigences contradictoires : préserver ses intérêts en Libye et ne pas entrer en collusion frontale avec les Occidentaux. D'où une politique indéfinissable et sans relief. Et qui, en définitive, se traduit par le risque de perdre sur tous les plans.
Le CNT est sous gestion directe des Occidentaux, qui entendent dessiner - y compris dans les détails - l'avenir de la Libye sans Kadhafi. La Russie n'est pas partie prenante à la table du partage. Lavrov a souligné que la Russie entretenait des contacts avec «Tripoli et avec Benghazi pour qu'ils fassent preuve d'une position constructive et se mettent à la table des négociations».
Mais cet entre-deux est une démarche plutôt vaine. Il semble traduire une neutralisation de la politique russe entre deux pôles. Celui de Vladimir Poutine, ex-Président et actuel Premier ministre, qui aurait été plus enclin à faire jouer le droit de veto pour éviter une intervention militaire de l'Otan. A l'inverse, Dmitri Medvedev, ex-Premier ministre et actuel Président, est enclin à aller dans le sens des Occidentaux. Il avait d'ailleurs «repris» Vladimir Poutine qui avait critiqué la «croisade» de l'Otan en Libye.
Entre les deux pôles du pouvoir exécutif en Russie, se joue également une compétition politique pour la prochaine présidentielle. Poutine, ne pouvant constitutionnellement être président trois fois de suite, avait «placé» Medvedev à la présidence… En attendant d'être éligible à nouveau. Entretemps, Medvedev semble se plaire dans la fonction et donne des velléités d'émancipation à l'égard de Poutine. Cette différence s'est clairement exprimée sur la Libye, où Moscou est sans politique claire.


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