Désormais, les riverains de Sebdou (40 kilomètres au sud de Tlemcen) ont les yeux rivés sur les torrents d'eau et de boue qui ne cessent à chaque intempérie de dévaler les rues de plusieurs cités, notamment Sidi Moussa, Cité Boumedane, Aïn El-Hadjar, surtout que les cieux ne sont pas cléments ces derniers hivers. En effet, à chaque forte averse, des crues de fortes intensités entraînent les débordements des oueds de la région au nombre de trois et font des dégâts importants. Des arbres sont emportés et transportés jusqu'aux embouchures situées en amont de la ville. Dès lors, ils font barrage aux eaux (obstruction des embouchures) qui proviennent des cours d'eaux et le pire scénario pour les riverains pourrait alors se produire ; des retenues qui engendreraient, de nouvelles inondations. L'éventualité des débordements produits par les pluies torrentielles, qui s'abattent périodiquement dans les environs de Sebdou inquiètent, aujourd'hui, tous les habitants de Sebdou, qui ont toujours dans leur esprit le violent orage qui avait causé des inondations dans la région. Pour mémoire, deux personnes avaient été emportées dans un cours à eau des Oued, situé en amont de la ville. A en croire les explications livrées lundi à notre journal, l'absence de protections efficaces des oueds et les dégradations très avancées des talus de la protection contre les érosions, qui s'effondrent progressivement, contribuent largement aux inondations. Face à ce constat, les habitants clament haut et fort qu'il «faut agir vite». «Des travaux d'urgence doivent être réalisés. Il faut bien gérer les crues des grosses pluies, et protéger les zones urbanisées et les abords de la ville de Sebdou. Les autorités locales doivent entamer de gros travaux pour limiter le flux et retarder d'éventuelles inondations», souligne un habitant de Sebdou. Devant les trombes d'eau, provoquées par les précipitations inondant de ce fait, plusieurs routes et ruelles, outre des habitations de plusieurs quartiers, Sebdou, nécessite en urgence des projets d'envergure visant à recalibrer les oueds de la région. Ces opérations permettront de protéger la ville et ses abords et d'éliminer les torrents d'eau et de boue. Les canalisations des oueds, une fois concrétisées, mettront fin au calvaire qu'endure la ville souvent menacée par les inondations. «Aujourd'hui, dans les pays développés, on ne parle plus de protection contre les crues, mais de gestion de l'inondation. Ces pays font même le bilan des études qui déterminent comment on va éviter de priver de courant des dizaines de milliers de personnes, ou encore, comment protéger une centrale, un pipeline, ou, comment déménager tel ou tel bâtiment public indûment construit en zone inondable», explique un autre habitant. Par ailleurs et devant la pollution qui menace la région par les rejets des eaux usées, et les produits toxiques engendrés par les stations de lavage automobile et l'usine de textiles, une station d'épuration implantée à la sortie de oued Boukhrouf, réduira la pollution des eaux que les agriculteurs de la région utilisent pour l'irrigation et ce, pour préserver la qualité des eaux versées au barrage de Béni Bahdel, situé en aval de la ville de Sebdou.