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FEUX ROUGES
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 20 - 04 - 2014

Sur un mode persifleur, des journalistes «remercient» régulièrement Amar Saadani, secrétaire général du FLN, d'avoir grillé toutes les lignes rouges en s'attaquant ouvertement au chef du DRS. Sans qu'ils prennent nécessairement parti dans les batailles au sein du régime, ils n'étaient pas mécontents de pouvoir parler des questions du pouvoir et «d'aller dans les six mètres du régime» sans avoir besoin d'user de circonlocutions.
Certes, il serait illusoire de comptabiliser cette liberté de ton sur un progrès des libertés et de la démocratie. Elle n'est qu'un effet d'une crise du régime, en interne, sans poussée de la société. Elle peut être conjoncturelle. Pour le meilleur et souvent pour le pire, comme le montrent les dérives diffamatrices de médias TV «offshore», les médias servent de caisse de résonance de ce qui se passe dans les centres opaques du régime. La crise patente du régime et le contexte électoral ont permis une libération de la parole. Des thèmes essentiels comme les appels à une «transition» pour un changement «consensuel» du régime se sont imposés. La question du changement de régime et du danger d'une perpétuation du statuquo s'est fortement installée, créant, en hors champ de l'élection présidentielle, un début de vrai débat politique.
La presse y participe. Elle en est le principal relais. Les marges se sont étendues avec la crise au sommet et les lignes rouges sont devenues tellement floues qu'elles ne servent pas de «feu rouge» à l'expression. C'est un effet collatéral de la crise qui ne manque pas d'importance. Car c'est la presse qui va servir probablement de premier étalon de mesure de ce que sera le 4ème mandat. Le discours incantatoire et anxiogène développé par les partisans de Bouteflika durant la campagne électorale laisse entendre que les «libertés» que prennent les journalistes pourraient être rabotées ou remises en cause. Il faut pourtant observer que ce discours anxiogène a peut-être créé de l'inquiétude voire de la peur chez les Algériens, il ne les a pas incités à aller voter.
Le régime ne sort pas renforcé au lendemain du 17 avril. La crise est toujours là et la tentation sera forte de l'occulter en s'en prenant aux médias. Et ce sera une bataille d'arrière-garde. L'Algérie donne déjà aujourd'hui l'image d'être un pays piégé par un système très brejnévien, figé et rigide, alors qu'une bonne partie de sa jeunesse est branchée dans les réseaux sociaux. L'Internet a complètement bousculé une campagne électorale que les partisans du statuquo croyaient pépère. Et un verrouillage musclé des médias récalcitrants - pour qui l'on rallumerait les «feux rouges» - au profit des médias «amis» serait totalement contreproductif. L'Internet est devenu un acteur naissant en Algérie et il est appelé à grandir et à peser. Ce qui s'y passe met déjà à l'épreuve les médias traditionnels qui tout en étant tenus par les règles professionnelles ne peuvent se permettre des tabous qui sont ignorés sur les réseaux.
Le régime, c'est une évidence, ne résoudra pas sa crise en muselant les médias. Et encore moins en ignorant les appels convergents et pressants à tourner la page d'une gouvernance obsolète. Ceux qui sont au pouvoir feraient une lecture complètement erronée de la «formalité» électorale s'ils pensent résoudre les problèmes par un verrouillage encore plus grand.


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