Des milliers de personnes ont marché, hier, à Tizi Ouzou, à l'appel du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), du Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK) et des anciens membres du mouvement citoyen (ârchs). Les manifestants étaient plus nombreux que ces dernières années, pour revendiquer l'officialisation de Tamazight. Les partisans des ârchs' étaient les premiers à entamer leur marche qui a démarré depuis la place dédiée à Maâtoub Lounes (sortie-ouest de la Ville des Gênêts') avant d'atteindre la place de l'ancien Hôtel de ville. Les marcheurs ont scandé en plus que Tamazight doit être officielle, leurs slogans habituels. Alors que les partisans du MAK et du RCD, de loin plus nombreux que ceux des ârchs', ont battu le pavé depuis l'Université Mouloud Mammeri', ensemble, avec des carrées formés séparément pour se distinguer l'un de l'autre, jusqu'au carrefour de la 1re Sûreté urbaine de Tizi Ouzou après avoir emprunté le boulevard du CHU (Lamali) où les deux marches se sont séparées. Les partisans du MAK se sont dirigés vers la place de l'ancien Hôtel de ville, en empruntant la grande rue (Abane Ramdane) alors que ceux du RCD conduits par leur président, Mohcine Bellabès ont opté pour la ruelle mitoyenne à la Maison de la Culture, avant de rallier le siège de la wilaya. Les manifestants scandaient des slogans hostiles au pouvoir et ses partisans, tout en entonnant des chants amazigh glorifiant les succès du combat démocratique et identitaire, dans l'Algérie indépendante. Et c'est dans une ambiance de fête, de grande communion et de convivialité que les marches se sont déroulées, pendant plus de deux heures, sans le moindre dispositif policier, hormis des agents de l'ordre pour réguler la circulation. Les manifestants se sont dispersés aux points d'arrivée de leurs marches, dans le calme et les commerces situés sur les itinéraires de ces manifestations, qui avaient baissé rideau, ont rouvert à nouveau, vers 13h30. La ville de Tizi Ouzou a, vite, repris son rythme habituel après ces heures d'inquiétude qui, fort heureusement, se sont passées sans le moindre incident. A noter, enfin, comme à l'accoutumée, les écoles et les campus universitaires sont restés fermés, hier, à l'occasion du nouvel anniversaire du Printemps berbère'.