L'Algérie fait face à des phénomènes sociaux nouveaux qui menacent les fondements de la société algérienne, a estimé hier le ministre des Affaires religieuses Mohamed Aïssa. Dans une intervention au Forum de la Chaîne 1, le ministre a précisé que 'les mosquées luttent contre les maux sociaux, les fausses rumeurs comme l'adultère ou les reconversions'' vers d'autres religions. Les imams 'luttent également contre certaines déviances religieuses, comme le takfirisme'', qui a fait des ravages au sein de la société algérienne, ainsi que 'les nouvelles tendances sociales, comme le libertinage'', a indiqué le ministre pour qui 'ce sont là les nouveaux dangers sociaux contre la société algérienne''. 'La famille algérienne est menacée par ces courants et idées contraires à la culture et aux traditions algériennes, comme l'adultère que des intellectuels et artistes défendent'', poursuit Mohamed Aïssa. 'C'est une guerre intellectuelle ouverte contre les Algériens, et qui menace notre religion et notre société'', insiste le ministre qui a tenu à rappeler que 'l'Algérie est connue pour sa liberté d'expression'', avant de mettre en garde les familles algériennes 'contre certains sites internet, qui influent sur les jeunes et la société algérienne''. Ces sites encouragent, a-t-il dit, les fléaux de l'alcoolisme, la drogue et leur expansion au sein des jeunes. 'L'imam a un rôle dans tout cela pour lutter contre ces fléaux'', qui sont 'une atteinte contre les valeurs religieuses et sociales des Algériens''. Il a indiqué qu'un programme a été mis en place par le gouvernement pour lutter contre ces fléaux sociaux. Sur la question des dons et contributions pour la construction de mosquées, il a tenu à démentir la rumeur selon laquelle le ministère les avait interdits. 'Le ministère ne peut interdire les dons et contributions pour la construction des mosquées. Il y a environ 18.000 mosquées qui ont été construites par les dons et contributions des Algériens, et l'Etat n'a réalisé que quelques grandes mosquées seulement», a précisé M. Mohamed Aïssa. Il a rappelé la circulaire interministérielle de 1977 qui régit et réglemente les contributions des citoyens pour la construction de mosquées, et qui reste toujours en vigueur. En fait, 'je crois que l'Etat n'est pas disposé aujourd'hui à construire les mosquées'', a-t-il répondu, avant de relever que face à l'agression des musulmans et de l'islam par une campagne agressive de l'Occident, en particulier à travers des caricatures du Prophète, il faut une 'réponse civilisée, et non violente'', annonçant l'organisation fin mai à Paris d'in colloque international sur l'islam qu'organisera l'Algérie. Un des thèmes de ce colloque portera sur 'l'islam et la citoyenneté''. Quant à l'organisation du Hadj 2015, le ministre a assuré que des mesures ont été prises pour assurer les meilleures conditions d'accueil, de transport, de restauration et d'hébergement aux hadjis. Dans la foulée, il a annoncé que cette année, les hadjis bénéficieront gratuitement du petit-déjeuner et du dîner au sein de leur lieu d'hébergement.qui ne seront pas loin des lieux de pèlerinage. Le coût global du Hadj 2015 a été fixé à 412.000 dinars. M. Mohamed Aïssa a indiqué récemment que les frais du Hadj devaient atteindre 600.000 DA, en raison de la hausse du dollar sur le marché international, mais le prix avait été réduit à la baisse grâce aux négociations menées par la partie algérienne avec les autorités saoudiennes.