Lors de sa réunion mensuelle organisée hier, le Bureau politique de Talaie El Hourriyet affirme que la participation du parti à «l'élection présidentielle du 18 avril 2019», considérée comme «capitale pour le devenir de notre pays», «sera tranchée, démocratiquement, par le Comité central». Dans un communiqué rendu public à l'issue de cette réunion, le parti, présidé par Ali Benflis, estime que «la convocation du corps électoral ne diminue en rien la densité du brouillard qui enveloppe le champ politique national où l'affrontement entre des cercles du pouvoir politique dans la perspective de la prochaine élection présidentielle fait courir au pays des risques de dérapage et l'expose à des menaces à sa stabilité et à sa sécurité nationale». Pour Talaie El Hourriyet, la prochaine élection présidentielle «est capitale pour le devenir de notre pays». «Le pouvoir politique en place se trouve, dès lors, devant une lourde responsabilité historique, celle de donner la parole au peuple souverain pour qu'il puisse, enfin, s'exprimer librement, en garantissant la régularité du processus électoral à toutes ses phases», lit-on dans le communiqué. Le parti estime que la «continuité» prônée par «certaines forces politiques» est «synonyme de statu quo et d'immobilisme», alors que «le changement s'impose impérativement pour le sauvetage de notre pays». Cette «continuité» «ne peut qu'approfondir l'impasse politique actuelle, accroître la mainmise des forces extraconstitutionnelles sur la décision nationale, exacerber les luttes intestines au sein du pouvoir politique en place, fragiliser la stabilité du pays». Quant à la participation du parti à la prochaine échéance électorale, le Bureau politique affirme qu'elle «sera tranchée, démocratiquement, par le Comité central», en attendant le «document sur la situation politique économique et sociale» que devra produire le secrétariat national. Résultats économiques «médiocres» A propos de la situation économique, le communiqué du parti de Ali Benflis dit exprimer «sa préoccupation pour les résultats médiocres enregistrés pour l'année 2018 en termes de croissance et d'indicateurs économiques et les prévisions alarmantes pour les prochaines années, à commencer par l'année 2019» pour laquelle il dit craindre «tous les risques de dérapages économiques et de tensions sociales». «Il constate que le gouvernement reste impassible aux appels conjugués des experts nationaux et des organismes économiques et financiers régionaux et internationaux qui soulignent l'urgence des réformes à entreprendre pour sortir l'économie nationale de l'extrême dépendance des hydrocarbures», lit-on dans le document. Sur le plan social, Talaie El Hourriyet «s'est dit consterné par le bilan établi par les autorités publiques concernant la harga qui atteste une amplification de ce phénomène et illustre l'échec du dispositif répressif mis en place pour juguler l'engagement de citoyens, en majorité des jeunes, dans des aventures périlleuses». Le parti «considère d'une grande gravité» et «tout à fait inappropriées» les accusations portées par les autorités à l'encontre de «l'opposition et des réseaux sociaux», au lieu de «reconnaître les véritables raisons qui sont à l'origine de ce phénomène».