Des instructions émanant de la direction du commerce et de l'inspection vétérinaire ont été adressées aux communes et ce, pour intensifier les opérations de contrôle des abattoirs et des étals de vente de viande pratiquée en dehors des marchés, notamment celle provenant de l'abattage clandestin, apprend-on d'une source proche de ce dossier. Cette instruction intervient après l'apparition des cas de fièvre aphteuse et de peste chez des petits ruminants. Les services d'hygiène de l'APC de Aïn El Turck devront lancer une opération de contrôle suite à cette directive et ce, notamment dans le but d'endiguer la vente de la volaille provenant de l'abattage clandestin sur des étals à l'intérieur même des marchés des quatre municipalités que compte la daïra d'Aïn El Turck . Selon le constat établi sur le terrain, cette activité illicite, qui a foisonné ces dernières années dans cette contrée et ce, avec toutes les conséquences négatives découlant sur la population, est en réalité un secret de Polichinelle pour les responsables concernés et ne semble à priori plus émouvoir quiconque. De par le nombre des abattoirs clandestins répertoriés sur son territoire administratif, la commune de Mers El Kébir est devenue, avec le temps, le lieu favori d'approvisionnement en viande de volaille pour les revendeurs et même les boucheries installés dans les marchés des municipalités de Bousfer, d'El Ançor et d'Aïn El Turck. Cette activité illicite semble encore avoir vraisemblablement de beaux jours devant elle et ce, à la faveur de l'indifférence de tout un chacun. Outre la piteuse qualité du produit mis sur le marché, qui échappe à tout contrôle vétérinaire, l'impact de cette activité sur la santé de la population et de l'environnement dans cette contrée est nocif à la santé au plus haut point. Il est utile de signaler dans ce volet que dans le but de créer un point réglementé pour l'abatage et lutter contre le phonème de l'informel en termes de commercialisation de viande rouge et blanche, qui a pris des proportions démesurées ces dernières années dans la daïra d'Aïn El Turck, deux abattoirs ont été ouverts récemment dans le chef-lieu. L'un de ces abattoirs est destiné à la viande blanche et le deuxième pour la viande rouge. La première structure qui emploie dix personnes a une capacité de 300 unités par jour, alors que la deuxième est d'une capacité de 500 kilos de viande rouge par jour et emploie 5 personnes. Toujours est-il que, selon nos sources, les contrôles inopinés effectués dans les boucheries par les brigades mixtes, composées de représentants des services agricoles, de la santé et de la DCP, ont fait ressortir la complicité de certains gérants de boucheries installés dans cette partie de la wilaya d'Oran. Cependant, il est déplorable de constater, selon les déclarations de ménagères, que cette activité illicite semble être tolérée par certaines familles aux bourses modestes et ce, en raison des prix plus ou moins bas proposés des viandes provenant de l'abattage clandestin par les revendeurs à la sauvette. Ces familles vont même jusqu'à défendre cette activité informelle grandement nocive pour la santé publique.