Les Oranais consomment beaucoup de médicaments sans ordonnance selon les statistiques. L'automédication, un phénomène en vogue en dépit des dangers sur la santé du fait que 65% des médicaments sont vendus sans ordonnance. Chacun d'entre nous a, au moins une fois dans sa vie, eu recours à l'automédication. Aller acheter des médicaments, sans ordonnance chez le pharmacien, est devenu un acte banal et surtout habituel. Les pharmaciens acceptent de vendre certains médicaments sans exiger aucunement une ordonnance. Seulement ces remèdes peuvent être fatals, selon des spécialistes. Nous ne parlons pas, ici, des médicaments grand public tels que les vitamines ou l'aspirine. L'automédication, malgré ses risques sur la santé, est devenue une pratique très courante dans notre société, notamment durant les saisons d'automne et d'hiver, période des grippes et d'autres maladies saisonnières. Selon un pharmacien, les Oranais consomment beaucoup de médicaments sans ordonnance. Ainsi, selon une étude réalisée par le laboratoire de chimie thérapeutique à la faculté de médecine d'Oran, quatre Algériens sur 5 auraient recours à une médication sans avis médical. En l'absence d'outils de statistiques fiables, cette enquête basée sur des données recueillies sur le terrain, montre que plus de 1.500 produits sont délivrés en pharmacie, sans aucune prescription médicale. Cette pratique de libre achat concerne 65% des médicaments vendus en ville. L'automédication représente près de 650 millions de boîtes, sur près d'un milliard, vendues en pharmacie et la proportion de personnes qui se soignent seules, augmente progressivement chez les adultes de 40 à 80 ans, puis diminue à partir de 81 ans. En effet, de plus en plus de professionnels de la santé, estiment désormais qu'El Bahia frôle «l'overdose» d'un point de vue pharmaceutique. Les Oranais achètent et consomment bien trop de médicaments avec trop d'empressement et trop d'insouciance. L'automédication est largement répandue dans la société. Par paresse ou par souci d'économie, nombreux sont les gens qui préfèrent se rendre à la pharmacie du coin pour traiter une infection ou une grippe, que de se faire ausculter par un spécialiste. Si certains produits sont autorisés à la vente sans ordonnance (antalgiques, antiseptiques, certaines crèmes…), d'autres en revanche sont formellement interdits à la vente sans prescription médicale. Dans le deuxième cas, la pratique s'avère dangereuse, puisqu'elle est à l'origine de décès causés par les effets secondaires. Cela ne veut nullement dire que tous les pharmaciens font de même. La plupart d'entre eux évitent de vendre les médicaments et surtout des antidépresseurs ou des médicaments neurologiques sans ordonnance, des traitements considérés comme lourds. Ils sont conscients du drame qu'ils peuvent causer.