Pas moins de cinq élus, formant la majorité des neufs membres de l'assemblée populaire communale d'Oued-El-Abtal, localité située à 54 Km du chef lieu de wilaya de Mascara, brandissent la menace de geler toutes les activités de l'assemblée, dans le cas où le maire s'obstine à faire cavalier seul. Les cinq membres dénoncent haut et fort le comportement et les agissements irresponsables du premier magistrat de la commune. Ils ont carrément brandi la menace de ne plus signer les délibérations établies par le P.APC, sans l'aval des élus et avançant l'argument que ces délibérations ne sont pas conformes à la réglementation en vigueur. Pas seulement, les élus protestataires, ont adressé une requête aux autorités locales concernées à l'effet d'intervenir pour annuler les délibérations concernées qui n'auraient selon eux aucun cachet règlementaire et ne serviraient que des intérêts occultes. Par ailleurs, les auteurs de la requête accusent le maire de dissimuler toutes les instructions de la tutelle relatives aux projets de développement dont a bénéficié la commune et la non communication des autorisations de programme y afférentes à l'assemblée. D'autre part, les élus récalcitrants se disent très inquiets des agissements du maire dont le but de semer la zizanie au sein même de l'assemblée « Diviser pou régner », tout en prenant des décisions unilatérales sans consultation au préalable des autres membres, notamment en ce qui concerne l'attribution des marchés, au moment où la majorité de la population vit une pénurie d'eau sans précédent, comme il est signalé également la quasi-inexistence de l'éclairage public dans certains quartier du chef lieu de commune et ce depuis plus de deux mois. Le courroux de ces élus réside aussi dans l'utilisation abusive des véhicules de services à des fins personnelles et en dehors des heures de service. Ces véhicules sont utilisés même pendant les périodes de congé faisant fi de toutes les instructions émanant du chef de l'exécutif de la wilaya. La lettre cite également quelques problèmes d'ordre public, tel que la prolifération de la saleté, le manque d'hygiène et salubrité, pratiquement dans les quartiers, en notant au passage que la commune jusqu'à l'heure est dépourvu d'un secrétaire général, pour assurer la gestion des services administratifs de l'APC et prendre en charge les problèmes qui y sont rattachés. Enfin, les auteurs de la requête réitèrent leur appel aux autorités wilayales à l'effet de dépêcher une commission d'enquête pour déterminer les circonstances ayant abouti à la gravité de la situation dans cette commune. De son côté le président de l'APC, rejette toutes ces accusations et accusent à son tour ces élus d'être à l'origine de l'immobilisme et de la situation médiocre qui prévaut au sein de l'assemblée. Pour sa part le représentant de l'Etat, en l'occurrence le chef de la daïra a voulu minimiser de l'ampleur du problème en déclarant que ces algarades d'ordre interne, ne sont que le fruit de désaccords entre les membres, et c'est tout à fait normal que cela se produise, mais les choses reviendront à leur cours normal, une fois tous les problème étalés sur la table et la tutelle veillera à mettre un terme à ces problèmes.