YacefSaâdi, un héros de la révolution, a animé ce vendredi une conférence au siège de la fondation Djanat-Al-Aarif, sise à Debdaba, en présence du Cheikh Khaled Bentounès et d'une centaine d'invités parmi lesquels des notables de Mostaganem, des enseignants universitaires et des hommes de loi. Né à la Casbah à Alger le 20 janvier 1928, chef de la zone autonome d'Alger lors de la bataille d'Alger en 1957, Le Moudjahid Saadi a témoigné et relaté une partie de son existence vécue pendant de la guerre de libération contre le colonisateur français. Au cours de la conférence, M. Saadi Yacefa indiqué que notre indépendance n'est pas totale,il reste 50% à rattraper par une autre révolution et celle-ci, elle est scientifique. Si on arriveraità ressusciter les martyrs, ils vous diront : « Faites la révolution scientifique, nous avons ramené 50% par le sacrifice, à vous les 50% restants », pour qu'on soit indépendant à 100% ». Par ailleurs, le héros de la bataille d'Alger a apporté son témoignage sur l'exécution du grand Martyr, Larbi Ben M'hidi (1923-1957). En 1957, le porte-parole du gouvernement général français a indiqué à la presse que : « Ben M'hidi s'est suicidé dans sa cellule en se pendant à l'aide de lambeaux de sa chemise. » M. Saadi Yacifa tenu à démentir formellement la version donnée par l'administration coloniale et il a affirmé qu'il est impossible de se pendre dans une cellule de prison à l'aide de lambeaux d'une chemise, sans autres moyens. « Après son assassinat, le défunt fut transporté vers une ferme avec une corde autour du cou dans le but de prouver le suicide de Ben M'hidi ». A la fin de la conférence, certaines personnes de l'assistance ont profité de l'occasion pour poser au conférencier quelques questions sur la révolution. Le débat fut ouvert, au cours duquel M.Yacef Saadi a répondu en toute modestie, aménité et franchise à toutes les questions. Le natif de la Casbah, originaire de la Kabylie,âgé de 84 ans, s'est déplacé à Mostaganem à l'invitation du Cheikh Khaled Bentounès afin de relater auxMostaganèmois l'histoire une période cruciale de l'Algérie. Le plus étonnant, à cet âge, c'est que l'héros se rappelle toujours des moindres détails, malgré la torture physique et morale qu'il a subi des bourreaux français.