Le spectre des intoxications alimentaires plane sur les Oranais. Selon des sources sanitaires, plus de 500 cas d'intoxication alimentaire collective ont été enregistrés l'année dernière. Cependant, ces chiffres ne reflètent pas la réalité, car les cas individuels sont généralement traités chez les médecins de quartier. Certains même préfèrent acheter des médicaments sans consulter le médecin. La plupart des cas ont été enregistrés durant la saison estivale favorable à ce genre de complications sanitaires. Ce risque provient de la vente de produits périssables dans des conditions qui laissent à désirer. Une petite virée au marché de la rue de Aurès (ex-La Bastille) au centre-ville nous renseigne sur l'une des raisons à l'origine de ces intoxications. A même le sol, des produits laitiers (yaourt, fromage), thon, mayonnaise et autres conserves sont vendus dans des conditions non conformes aux normes d'hygiène et de conditionnement requises. Exposés à longueur de journée, ces produits trouvent acheteurs. Certains produits ont même atteint la date de péremption et sont cédés à des prix très attractifs. Même constat pour le marché hebdomadaire de Maraval où des produits tels que les fromages et les poissons sont exposés en l'absence de tout critère de conservation dans l'indifférence totale. En effet, selon une source du service de la prévention de la direction de la santé et de la population de la wilaya d'Oran, au moins 80% des consommateurs ne lisent pas les notices sur les produits alimentaires, notamment la date de péremption, ignorant l'importance de ce geste. Appelant les citoyens à faire preuve de plus de vigilance et de respecter les conditions d'hygiène, notamment en lavant les fruits et légumes et en se lavant régulièrement les mains, notre interlocuteur a recommandé de ne pas acheter des produits périssables ou frais exposés au soleil ou mal conservés.