L'Arabie Saoudite a décidé de réduire le nombre de pèlerins pour la Omra, dont le nombre devra passer de 5 millions à 500 000 personnes, toutes nationalités confondues. Cette mesure, sans précédent depuis que La Kaâba a été édifiée par le prophète Ibrahim il y a environ 3 000 ans, aurait été prise pour cause de travaux d'extension du Haram Ech Charif. Mais il convient de signaler que l'Arabie Saoudite n'a jamais pris une décision pareille auparavant, alors que les travaux n'ont pratiquement jamais cessé dans la ville sainte. On se rendait à La Mecque au moment où des bulldozers s'affairaient, H 24, à déblayer des terrains d'assiette pour l'extension des Lieux saints. Les gens n'arrivent pas à comprendre la décision du gouvernement saoudien d'interdire aux musulmans du monde à se rendre à La Mecque. Logés à la même enseigne que leurs coreligionnaires du monde, les Algériens, qui sont connus pour leur attachement au pèlerinage, ont été également «zappés» par les autorités saoudiennes. Selon des sources proches des voyagistes, les Saoudiens n'accorderont que 10 000 visas sur les 120 000 demandes de personnes projetant de partir à la Omra cette année. Autant dire que le quota algérien est littéralement neutralisé par une décision jugée injustifiable. Ainsi, plusieurs agences de voyages sont en situation de faillite puisque celles-ci aient pris des engagements fermes avec les clients. «Nous devons rembourser nos clients rubis sur l'ongle sans la moindre chance de récupérer l'argent que nous avons déjà versé pour l'hébergement et le transport», signale-t-on auprès du syndicat des agences de voyages. Le préjudice s'élève à plusieurs centaines de millions de dollars. A signaler que des milliers de pèlerins se sont inscrits auprès de différentes agences de voyages pour effectuer la Omra du mois de ramadan. Le désarroi était grand quand les voyagistes leur ont signifié qu'il leur était «interdit» d'aller à La Mecque. Il faut savoir que les autorités saoudiennes ont pris cette décision sans aviser leurs homologues d'Alger. C'est ce qu'a confirmé le chargé de communication au ministère des Affaires religieuses, Tamine, en soulignant que l'Algérie «n'a pas été avisée de cette réduction des quotas décidée par le gouvernement saoudien». Et d'ajouter que son ministère n'a reçu pour l'instant aucune plainte à ce sujet.