La vente illégale et proscrite des comprimés psychotropes connaît une explosion depuis le début de l'année, elle semble dépasser de loin celle du kif traité. Selon un bilan rendu public et établi par la DGSN et le commandement de la Gendarmerie nationale ,plus de 700.000 comprimés ont été saisis par les forces de sécurité ( la police et la gendarmerie ) et la lutte contre le commerce a permis de démanteler 48 réseaux à travers le territoire national . Le phénomène a atteint des proportions alarmantes et fort inquiétantes et a poussé les forces de sécurité à cibler en priorité les fournisseurs de cette drogue qui fait des ravages au sein de la catégorie la plus sensible, la jeunesse qui se donne corps et âme à ce poison mortel à la longue. Le « Rivotril » et le « Diazépam » demeurent parmi les psychotropes les plus demandés et consommés par les jeunes. Le comprimé connait une forte spéculation sur son prix surtout en été, il était cédé à 50 dinars et a atteint les 100 dinars en certains lieux, surtout les plages, selon les avis d'un inspecteur désirant garder l'anonymat et chargé de la lutte contre les stupéfiants. Il s'agit d'un commerce des plus fructueux, nous souligne également l'inspecteur, la boité de 30 comprimés est acheté avec des ordonnances "scannées" délivrées par des psychiatres à peine 1000 dinars et un comprimé est revendu à 100 dinars, et permet au dealer un gain de 29.000 dinars par boite ! En outre, ce dernier nous confirme également la complicité de certains médecins, de pharmaciens et surtout des grossistes en produits pharmaceutiques. En ce sens, 22 pharmaciens ont été auditionnés au cours des enquêtes menées par les différentes forces de sécurité qui mènent une guerre sans merci aux réseaux de la mort atroce !