Entendus en tant que témoins, ou bien comme accusés, plusieurs anciens ministres et hauts responsables ont comparu, jeudi, devant le procureur de la République près le tribunal de Sidi M'hamed à Alger, a-t-on appris de sources médiatiques. Il s'agit des deux ex Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, des anciens ministres, Karim Djoudi et Amara Benyounes ainsi que de l'ex wali d'Alger, Abdelkader Zoukh. D'autres responsables de différents secteurs économiques ainsi que des hommes d'affaires étaient également au Tribunal, sans qu'aucune information n'ait filtré concernant les motifs de leur convocation. En effet, le dispositif de sécurité imposant déployé devant le Tribunal a rendu difficile l'accès des journalistes à l'information pour savoir si ces responsables et hommes d'affaires étaient convoqués en tant que suspects ou en tant que témoins. L'entreprise publique de télévision (EPTV) avait indiqué que la convocation de ces responsables s'inscrivait dans le cadre de la poursuite des enquêtes concernant l'affaire de Ali Haddad. Selon, Alg24 qui cite une source judiciaire, Ahmed Ouyahia est accusé d'avoir « bénéficié d'avantages non justifiés dans le domaine des marchés publics, d'avoir tiré profit de l'influence d'agents publics, d'avoir bénéficié indûment d'avantages fonciers et de financer implicitement des partis politiques. Concernant Abdelmalek Sellal, il est accusé d'octroi d'indus avantages, d'abus de fonction et d'utilisation illégale de l'argent public. Les mêmes accusations sont portées contre trois anciens ministres, à savoir Amar Tou, Abdelghani Zaâlane et Karim Djoudi. Pour l'ex-Wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, et le wali d'El-Bayadh, ils font face aux accusations d'abus de fonction et d'utilisation illégale de l'argent public. L'on constate ainsi que c'est l'ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia qui face aux accusations les plus lourdes. La justice convoque, depuis quelque temps, plusieurs responsables pour les auditionner dans le cadre d'une enquête sur des affaires de corruption.