Profitant de l'arrestation de son frère ennemi Ahmed Ouyahia, Seddik Chihab, membre du bureau national du RND et responsable de la communication, a fait une sortie médiatique inédite qui se veut ni plus ni moins qu'une offre de service au pouvoir en place en se posant comme le nouveau patron du parti. Dans un long communiqué, Seddik Chihab commence par rappeler dans quelle condition historique était né le RND à « un moment où l'Etat a failli être emporté par une crise avec les acquis du projet national fondés sur la déclaration du 1er novembre ». Le responsable du RND souligne que son parti « réitère sa confiance dans la Justice pour combattre la corruption et les corrupteurs et ceux qui ont trahi la confiance du peuple et utilisé leur poste de responsabilité pour des fins d'enrichissement personnel illégal et de dilapidation de l'argent public ». Au regard de la situation que vit le RND avec l'arrestation d'Ahmed Ouyahia, Seddik Chihab lance un appel aux cadres du parti, ses militants, dans leur diversité pour rester « fidèles », mais surtout à œuvrer pour l'émergence d'une « solution consensuelle » qui réponde aux attentes du Hirak pour permettre au pays de sortir de la crise politique » Tout en s'inscrivant dans l'optique du pouvoir quant à la solution à la crise, Seddik Chihab se fait l'avocat du « dialogue national global, inclusif en prévision de l'élection présidentielle ». Récusant lui aussi la transition, le responsable du RND appelle à la mise en place d'une commission nationale indépendante pour l'organisation et la supervision de la présidentielle. En parallèle, il suggère la prise de mesures politiques d'apaisement en direction de l'opposition et du Hirak. Quant aux grandes réformes politiques, Seddik Chihab jure qu'il appartient au futur président démocratiquement élu par les algériens de les mener, fort de sa légitimation par les urnes dans le cadre d'une élection libre et transparente.