La fronde au niveau de la commune de Rechaigua, localité distante du chef-lieu de la wilaya de Tiaret de 75 Kms emboîte le pas à celle d'Ain D'hab, Tiaret, Mellakou ainsi que d'autres communes de la wilaya ravagées par des scandales de détournements et de main basse. Après le feuilleton de la commune de Tiaret, c'est au tour d'une partie des élus de l'assemblée communale, à majorité FLN, d'ouvrir les hostilités contre le P/APC de Rechaigua, qu'ils accusent d'avoir « réceptionné des projets non-conformes », de détournements de deniers publics, de malversation dans les listes du filet social, de construction rurale et autres. Dans une lettre dont nous tenons une copies adressée aux plus hautes autorités du pays, les représentants des partis politiques ainsi que les membres de l'assemblée crient ainsi au scandale et citent plusieurs exemples de travaux qui seraient, d'après eux, entachés de non-conformité faisant porter l'entière responsabilité sur le P/APC. Les élus frondeurs évoquent le cas du marché communal, et de l'établissement scolaire, des travaux d'AEP et d'assainissement, et celle relative au gaz. Ils citent aussi « le pont qui s'est totalement effondré durant les dernières intempéries, alors que les habitants n'ont jamais cessé d'attirer l'attention du maire sur les malfaçons qui l'ont caractérisé », lit-on dans la lettre. Ils exposent aussi la détérioration de la chaussée de l'agglomération la RN 2, fraîchement aménagée. Dans leurs conclusions, les signataires estiment que le maire est protégé par des forces occultes qui se servent de l'argent de la commune, comme un tremplin a des desseins inavoué, à tel point que les bénéficières de projet sont une « castre » appartenant à un parti politique bien connu de la région, pour qui « roule » ce maire. Pour notre part, on a essayé d'avoir la réponse à ces accusations, en contactant le P/APC, mais ce dernier a refusé tout commentaire, une façon d'éviter l'éclatement de la vérité tant recherchée par les « administrés » de cette commune qui souffre le martyre, aux dernières nouvelles nous apprenons que les services de la gendarmerie nationale ont ouvert une enquête pour approfondir ce malaise, mais la note négative demeure du coté de la wilaya de Tiaret, qui n'a pas dépêché une commission d'enquête tant souhaitée par les frondeurs. Donc affaire à suivre.