Depuis le début de la propagation du coronavirus (COVID19), et surtout depuis l'annonce du premier cas avéré à Mostaganem se trouvant en quarantaine à l'hôpital psychiatrique, les masques de protection s'arrachent comme de petits pains. Face à cette forte demande, les prix flambent. Alors que plusieurs pharmacies sont déjà en rupture de stock de masques chirurgicaux, certains commerçants en profitent pour gonfler les prix. C'est ce qui nous a été donné de constater depuis quelques jours. Ainsi, l'unité du masque jetable qui se vendait à 10 DA est passée à 70 DA, voire 150 DA. «Nous sommes en rupture des stocks depuis quelques jours, et nous hésitons à faire des commandes car le prix a triplé et nous pensons que beaucoup de personnes ne vont pas l'acheter à ce prix », nous déclare une pharmacienne. Pire encore, comme le masque est jetable, utilisable une fois seulement par jour, le prix actuel pose problème à beaucoup de citoyens. La raison n'est autre que le business. Chez nous, la spéculation a pris des proportions inquiétantes. Selon des pharmaciens, les prix ont doublé au niveau des points de vente en gros. Les masques chirurgicaux vendus entre 05 et 09 Da en gros, passent à 45 da, soit une augmentation de 450 %. Le masque FFP2, le plus efficace pour se protéger du Coronavirus, est passé de 70 da en gros à 150 da. Quant au prix au détail, il diffère d'une pharmacie à une autre. Aujourd'hui, le citoyen s'interroge sur le rôle des services de contrôle dans des situations d'urgence, qui, il faut le dire inquiètent beaucoup la population, qui a montré un degré de conscience très appréciable. A signaler que certains pharmaciens ont refusé les prix proposés par les grossistes. Par ailleurs, pour plus d'efficacité, les masques doivent être changés, toutes les trois à quatre heures. Si l'utilité des masques chirurgicaux n'est pas forcément prouvée, certains modèles, plus sophistiqués, protègent mieux. C'est le cas notamment des masques dits « canard », en forme de bec. Ces masques de protection respiratoire FFP, essentiellement utilisés par le personnel hospitalier, protègent des infections extérieures, s'ils sont accompagnés de lunettes de protection et d'une charlotte. Depuis le début de l'épidémie, ce type de masque a vu aussi son prix flamber.