Jamais et au grand jamais, la situation de l'environnement à Mostaganem n'a connu un pareil seuil de dégradation, au point où l'atmosphère aujourd'hui est devenue très polluée et le climat polluant. Le moindre espace de la ville est squatté par le marché informel, un véritable bazar à ciel ouvert s'est instauré en toute impunité. Plusieurs rues et ruelles sont investies par les marchands ambulants, transformées par la force des choses en de véritables piétonnières, d'où la grande anarchie qui règne, dans un milieu urbain qui fait peine à voir. En l'absence de toilettes publiques et de vespasiennes, différents endroits de la ville sont affectés par des urines, et des odeurs nauséabondes se dégagent à plus de 100 mètres à la ronde. L'enlèvement des ordures ménagères ne se fait plus au quotidien, et à travers les quartiers et cités de la ville des dépotoirs poussent comme des champignons. Au niveau du souk Ain-Sefra, la situation est déplorable voire catastrophique et ce, à tous les niveaux, la sardine et autres poissons bleus sont exposés à même le sol, jusqu'à 19 heures. En plein centre ville, un véritable marché à pain instauré, des dizaines de corbeilles sont exposées avec leur produit à l'air libre et la pollution environnementale. Au terme du f'our, les artères centrales du centre ville, sont investies par une foultitude de barbecue et une profusion d'étals de fortune, qui proposent des brochettes, merguez, d'une viande douteuse, de véritables gargotes sont installées à ciel ouvert, de gros et épais nuages de fumée se dégagent, et empestent l'atmosphère. Encore une autre plaie, véritable cancer social, ajouté à toute la pagaille les pseudos gardiens de voitures, qui ne cessent de dicter leur loi en s'appropriant la chaussée en toute impunité et sans aucune inquiétude Devant le silence et l'insouciance à grande échelle des premiers responsables concernés n'est il pas à se demander ? que cache réellement cette fuite de responsabilité ? En attendant Mostaganem est livrée à elle-même et nul ne pourrait occulter cette amère réalité.