Le mot d'ordre de grève auquel ont appelé les syndicats CNAPEST, SNAPEST, CLA et UNPEF est maintenu. Contacté, hier, par La voix de l'Oranie, le SG du SNAPEST affirme que la réunion de la dernière chance, tenue jeudi dernier avec le ministre du secteur, Aboubakr Benbouzid, n'a pas fait bouger les choses. «Le ministre nous a fait savoir que les revendications exprimées, notamment celles relatives au statut particulier et au régime indemnitaire, sont du ressort du gouvernement. Seul le Premier ministre a les prérogatives de débloquer la situation», a souligné Meziane Meriane. Selon lui, «si les principaux syndicats de l'Education ont décidé de réinvestir le terrain de la protestation, c'est parce que le dialogue engagé avec la tutelle n'a pas évolué», en ce sens que celui-ci se réduit à de simples rencontres de courtoisie». Pour Meriane, par cette réunion de dernière minute, le ministre attend des contestataires le gel de la grève sans contrepartie palpable en faveur des PEST, se limitant à promettre de défendre leurs revendications auprès des instances concernées. Une semaine de grève reconductible Pour sa part, le chargé de communication du CNAPEST, Messaoud Boudiba, a estimé que les réponses à ce débrayage dans les 48 wilayas ont été très fortes. «La mobilisation sera très large, notamment dans les lycées malgré les menaces de poursuites et les tentatives de briser la grève auxquelles on s'attend» a-t-il déclaré, ajoutant que «Si la tutelle campe sur ses positions et qu'aucune suite favorable n'est donnée à nos revendications, il y a un risque de paralysie des établissements scolaires, avec une semaine de grève reconductible». La balle est, dit-on, dans le camp du gouvernement.