Les enseignants contractuels ne veulent pas lâcher prise. A l'appel du SNAPAP, ils se déplacent aujourd'hui à Alger pour tenir un rassemblement devant le siège du Palais du gouvernement. C'est ce qui ressort d'un communiqué du conseil de wilaya de Bejaia, diffusé hier. Il s'agit de la seconde action, depuis le début de l'année, si l'on comptabilise le rassemblement tenu le 3 novembre dernier devant le ministère de l'Education (MEN). Une action empêchée par les services de sécurité, faut-il le rappeler. Les délégués des enseignants contractuels se sont déplacés au siège du MEN pour y rencontrer des responsables, mais en vain. Devant l'absence de réponse, ils ont décidé, une nouvelle fois, de protester pour, d'abord, s'insurger contre l'arrêté ministériel 315/08 qui exclut les titulaires de licences classiques pour enseigner dans le Secondaire, et, ensuite, exiger leur pleine intégration dans le secteur de l'Education. Pour certains d'entre eux, la dégradation de la situation financière est l'autre préoccupation, car n'ayant, tout simplement, pas été payés depuis des mois. Le discrédit qui frappe les différents concours organisés par la tutelle a fait aussi l'objet de dénonciation. Pour toutes ces raisons, le conseil de wilaya de Bejaia du SNAPAP a appelé tous les enseignants contractuels et tous les syndicats à rejoindre le rassemblement de protestation prévu aujourd'hui devant le Palais du gouvernement, à partir de 10 heures. «Nous demandons l'annulation de la circulaire ministérielle 315/08 qui interdit aux titulaires de licences classiques d'enseigner dans certaines filières comme l'anglais, l'éducation physique et les arts plastiques. Il faut également abroger la mesure interdisant aux licenciés de participer aux concours de la Fonction publique», précisait hier M. Iken, président du conseil de wilaya de Bejaia du SNAPAP, ajoutant que «lors de la dernière action, nous avons été reçus par le SG du ministère et nous lui avons expliqué la situation de tous les enseignants. Le SG avait alors affirmé qu'il est en contact avec des responsables de la DGFP (Fonction publique) pour examiner les solutions idoines à ce problème».