Suite à des informations parvenues aux éléments sécuritaires concernant les activités d'un groupe de terroristes au niveau de la frontière algéro-marocaine, une enquête fut ouverte. Les investigations entreprises en ce sens permettront d'interpeller le mis en cause Ch.B. en possession d'une grenade. Interrogé, il passera aux aveux et donnera les précisions sur les activités qu'il mène. Expliquant qu'il activait au niveau de Tizi ouzou et Boumerdes et qu'il avait pris part à plusieurs opérations terroristes. Sentant l'étau se resserrait autour de lui, il recevra l'ordre de se rendre vers la frontière de l'Ouest algérien afin de récupérer armes et explosifs en provenance du Maroc. De même qu'il aura pour tâche de rentrer en contact avec l'émir de Maghnia, un certain cheikh carkabou Djamel. Tout comme il donnera les noms de ses complices qui seront par la suite interpellés et interrogés sur les faits que le principal mis en cause avait révélés. Ces derniers, à savoir les deux frères B.B. ,B.A., et M.N., I.A. nieront avoir un quelconque contact avec ce mis en cause. Même s'ils reconnaîtront avoir activé au sein du parti dissous. Appelé hier à la barre pour répondre du grief d'apologie à groupe terroriste et détention d'armes explosives, le principal accusé maintiendra ses déclarations. Expliquant qu'en quittant le centre du pays, il était passé par les montagnes pour arriver jusqu'à Maghnia. Tout comme il reviendra sur l'opération qu'il comptait mener contre une caserne de la gendarmerie de cette même ville frontalière. Toutefois, en voulant davantage acculer les autres mis en cause, il se confondra en contradictions. Cités, les deux frères avoueront avoir fait partie, en tant qu'activistes politiques, au sein du parti dissous et qu'après avoir été condamnés pour ces faits, ils bénéficieront de la concorde présidentielle. Des déclarations reprises par I.A., tandis que M.N. clamera être un enseignant du coran et un raki. "Votre honneur, ajoutera ce mis en cause ,je suis très connu dans la région de Relizane, des gens importants me rendent visite tels les policiers, magistrats et autres." En prenant la parole, le représentant du ministère public, revenant sur le parcours de chacun des mis en cause et leurs activités et en mettant le point sur leur appartenance passée, requerra la peine de vingt ans de réclusion et sept ans contre les quatre autres prévenus. La défense de Ch.B. demandera les circonstances atténuantes alors que celle des autres, elle plaidera la non- culpabilité. Aux termes des délibérations, Ch.B. écopera d'une peine de douze ans de réclusion et les autres prévenus furent acquittés.