Le siège de l'Agence Nationale de Soutien à l'Emploi des Jeunes «ANSEJ» connaît, depuis quelques semaines, une affluence sans précédent, à la lumière des nouvelles mesures de facilitation de création d'entreprise et d'obtention de crédit de financement de projet. L'engouement des jeunes porteurs de projets vis-à-vis de ces nouvelles mesures se manifeste à travers la ruée des centaines d'intéressés, constatée chaque jour, dès les premières heures du matin, devant les différentes antennes annexes au siège de l'ANSEJ, notamment à la cité USTO où une longue file d'attente s'impose à chaque postulant à un crédit ou désirant s'informer sur la constitution du dossier. En dépit de l'ouverture de nombreuses antennes annexes à l'ANSEJ, à travers nombre de daïras, notamment Arzew, les jeunes souscripteurs aux projets désirant une orientation ou un conseil d'encadrement rencontrent des difficultés énormes pour se faire recevoir par les fonctionnaires de l'agence. Cette dernière fonctionne, depuis quelque temps, dans une anarchie totale et souvent ce sont des personnes étrangères à l'administration de l'agence qui s'accordent le droit d'organiser les files d'attente en contrepartie de sommes d'argent qu'ils réclament aux souscripteurs. Ces derniers ont exprimé leur indignation à l'égard de cet état des choses qui caractérise actuellement le fonctionnement de l'agence qui, selon eux, est livrée à une anarchie totale et aux pratiques de passe-droit. Cette situation, qualifiée de très tendue par de nombreux jeunes qui s'y rendent quasi-quotidiennement, conduit parfois à de violentes altercations verbales opposant le personnel de l'agence à certains souscripteurs qui s'estiment lésés dans leurs droits. A ce sujet, il n'est pas inutile de souligner qu'un jeune a été arrêté, il y a quelques semaines, par les services de sécurité, en flagrant délit en train de percevoir une somme de 6.000 Da qui lui a été remise par l'un des souscripteurs. Les policiers avaient découvert en sa possession plusieurs récépissés de dépôt de dossier, suite à quoi il a été présenté devant le procureur de la République près le tribunal d'Oran qui l'a placé sous mandat de dépôt.