Les participants aux Journées d'information sur la "protection du patrimoine culturel naturel du trafic et de la commercialisation illicite", ont mis l'accent, mardi à Laghouat, sur le nécessaire inventoriage du patrimoine culturel à même de le protéger du pillage et de la destruction. La sous-directrice de la sécurisation des biens culturels au ministère de la Culture, Nawel Dahmani, a indiqué, dans son exposé, que "la définition du volume et de la nature du patrimoine culturel, matériel notamment, sa restauration et sa protection des différentes formes de pillage et de destruction, s'effectuera sur la base de son inventoriage global et précis". L'adhésion de l'Algérie à plusieurs conventions internationales, dont celles de Rome (Italie, 1995) et de La Haye (Hollande, 2005), pour la protection des biens culturels en cas de conflits armés, et la convention de l'UNESCO portant protection des biens culturels subaquatiques, "traduit l'intérêt manifesté par notre pays pour la préservation de son patrimoine", a souligné cette responsable. Le chef de la brigade de lutte contre le trafic des biens culturels à la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), le commissaire Moulay Achour, a indiqué, dans son intervention, que "l'analyse des enquêtes menées entre 2005 et 2012 a mis au jour une hausse importante des actes de vol et de trafic de pièces archéologique, dont la plupart des pièces restituées avaient été volée de sites archéologiques". "Plus de 110 affaires liées au trafic de 727 pièces archéologiques et 8.775 anciennes pièces de monnaie ont été traitées entre 1996 et 2012", a fait savoir le représentant de la DGSN. Le même responsable a signalé aussi la création, dans le cadre de la lutte contre le trafic du patrimoine matériel, de 15 antennes de la brigade de lutte contre le trafic du patrimoine culturel, implantées notamment dans les régions frontalières, en plus de l'élaboration de programmes de formation, sous la conduite d'experts d'Interpol, en direction des officiers de police et de juges d'instruction et procureurs de la République. De son côté, le directeur de la culture de la wilaya de Boumerdès, Hocine Abbes, a mis l'accent sur la nécessaire conjugaison des efforts des différents services et secteurs pour prémunir le patrimoine national des actes de vol, de pillage et de destruction, qui se sont multipliés à échelle mondiale. Initiées par l'Office national du parc culturel de l'Atlas saharien de Laghouat, ces journées d'information, qu'abrite le siège de l'Office dans le cadre du mois du patrimoine (18 avril-18 mai), se déroulent en présence d'archéologues et de chercheurs en patrimoine, issus de différentes régions du pays, ainsi que de représentants des corps de Gendarmerie, des Douanes et de la Sûreté nationale.