Le nouveau gouvernement d'union nationale palestinien devait prêter serment lundi devant le président Mahmoud Abbas, un cabinet composé de personnalités indépendantes chargé de préparer des élections d'ici la fin de l'année. La cérémonie doit avoir lieu à 13H00 locales (10H00 GMT) à la Mouqataa, le siège de la présidence palestinienne à Ramallah (Cisjordanie). Toutefois, des divergences persistaient lundi matin sur la composition du gouvernement, le Hamas au pouvoir à Ghaza réclamant le maintien du ministère des Prisonniers qui n'apparaît plus dans la liste des portefeuilles. "Nous n'acceptons pas l'annonce d'un gouvernement sans ministère ou ministre des Prisonniers", a réaffirmé lundi un porte-parole du mouvement Hamas à Ghaza, Sami Abou Zourhi. "Les consultations se poursuivent avec Abou Mazen (le surnom de Mahmoud Abbas) et le Fatah", a déclaré Khalil al-Hayya, un dirigeant du Hamas, lors d'une conférence de presse. L'Organisation de libération de la Palestine (OLP), dominée par le Fatah, et le Hamas ont signé le 23 avril un nouvel accord pour mettre fin à la division politique depuis 2007 entre la Cisjordanie, dont l'Autorité palestinienne administre les zones autonomes, et la bande de Ghaza sous blocus israélien. Cet accord prévoyait la formation d'un gouvernement de "consensus national", constitué de technocrates, sans mandat politique, chargé de préparer des élections d'ici la fin de l'année. Composé de 17 ministres, ce gouvernement sans mandat sera conduit par le Premier ministre sortant Rami Hamdallah. "Nous espérons que ce gouvernement prendra immédiatement des mesures pratiques pour mettre fin à la division et rétablir l'unité des institutions palestiniennes en Cisjordanie et à Gaza", a plaidé dimanche Azzam al-Ahmad, responsable du dossier de la réconciliation au sein du Fatah.