L'élection du candidat musulman d'origines pakistanaises, Sadeq Khan, est une preuve que c'est la compétence qui a primé dans le choix des électeurs qui n'ont pas fait cas des convictions personnelles des candidats, ont affirmé vendredi des membres de la communauté musulmane établie à Londres. Londres, la capitale la plus cosmopolite du monde a prouvé aujourd'hui encore, qu'elle est multiculturelle est tolérante, en donnant la chance à un musulman d'accéder à un poste important, ont déclaré plusieurs londoniens musulmans interpellés par l'APS devant le siège de la mairie de Londres. Ils se sont également dis ‘‘ fiers ‘‘ qu'un des leurs a réussi à s'imposer devant les autres candidats, notamment celui du parti au pouvoir, par son parcours politique et sa parfaite connaissance de Londres et des préoccupations des londoniens. Ihsan Ettoum, une enseignante d'origine soudanaise pense qu'un musulman élu maire de Londres, et tout simplement ‘‘phénoménal‘‘, une journée à célébrer, et aussi une ‘‘preuve que les britanniques savent donner la chance à ceux qui la mérite'‘. ‘‘Khan va contribuer à démontrer que l'islam, ce n'est pas ce que les groupes terroristes reflètent, ce n'est pas ce que les extrémistes véhiculent, et il réussira‘‘, selon elle. Abondant dans le même sens, Ratip Al Sulaimen, britannique d'origines syriennes, a estimé que l'élection de Khan, ‘‘tombe à pic‘‘ pour ‘‘redorer l'image‘‘ de la communauté musulmane dans le monde, après tous les crimes qui ont été commis au nom de l'Islam. Il lui reste à présent de prouver ses compétences, de tenir à ses promesses, et de prendre en charge les problèmes de Londres, de construire les 50 milles logements sociaux qu'il a promis et de geler les prix du transport public durant 4 ans, a-t-il dit. Les prix du transport à Londres sont ‘‘les plus élevés au monde‘‘, selon les londoniens. Chaque année ils connaissent une augmentation conséquente. Arezki, un britannique d'origines algériennes pense que l'élection de Khan montre ‘‘l'ouverture de l'esprit de la société anglaise, et sa reconnaissance des compétences‘‘, ce qui est ‘‘encourageant‘‘ pour les autres, pense-t-il. Atika, algérienne également, appui les propos de son ami, pour dire, qu'à Londres, ce n'est pas la même culture qu'à Paris, les britanniques ‘‘font preuve de plus de tolérance et d'ouverture sur les autres communautés, et acceptent réellement que leur citoyens venant d'ailleurs gardent leur propres valeurs, et peuvent s'épanouir sans les renier‘‘. C'est aussi, pour ces deux algériens, une preuve de la réussite de la politique de l'intégration de la communauté musulmane. Kamel, l'algérien britannique, pense que le nouveau maire de Londres a certes réussi en ciblant, lors de sa campagne, les préoccupations des londoniens, mais, ses origines et sa religion risquent de lui causer ‘‘ des ennuis et des attaques, qui avaient déjà commencé à l'approche des élections ‘‘. Durant la campagne, Khan avait été attaqué sur ses ‘‘affinités avec les extrémistes islamistes‘‘ et d'avoir ‘‘servi de couverture pour des extrémistes‘‘ et d'être ‘‘antisémite‘‘. Par ailleurs, des anglais non musulmans ont également affirmé que l'essentiel est ce que Khan peut apporter à Londres, qu'importe qu'il soit musulman, chrétien ou juif, et c'est le candidat qui connaît le mieux la situation à Londres et les problèmes des londoniens qui lui ont fait confiance sur cette base. Mouna Hamitouche, membre du parti travailliste et la première algérienne à avoir dirigé un arrondissement à Londres en 2006 et 2010, a affirmé pour sa part, que le choix du parti a été fait sur la base du parcours du parlementaire Khan, et que la question de sa religion n'a jamais été posée. Un candidat musulman d'origines pakistanaises, Sadeq Khan, candidat du parti travailliste, le Labour, a été élu maire de Londres dans les élections locales de jeudi. Le candidat Sadeq Khan, 45 ans, ancien avocat des droits de l'homme a été élu avec 44% des voix, devant son adversaire principal, le conservateur Zacharias Robin Goldsmith, qui n'a décroché que 35% des voix. Sadiq Khan succèdera au maire de Londres, le conservateur Boris Johnson, pour être, le premier maire musulman de la capitale britannique, mais aussi dans toute l'Europe. Elections régionales britanniques: un candidat musulman élu maire de Londres Un musulman d'origines pakistanaises, Sadeq Khan, candidat du parti travailliste, le Labour, a été élu maire de Londres lors des élections locales de jeudi, a confirmé vendredi une source du parti. Le candidat Sadeq Khan, 45 ans, ancien avocat des droits de l'Homme, a été élu avec 44% des voix, devant son adversaire principal, le conservateur Zacharias Robin Goldsmith, qui n'a décroché que 35% des voix. Sadiq Khan succèdera au maire de Londres, le conservateur Boris Johnson, pour être, le premier maire musulman de la capitale britannique, mais aussi dans toutes les capitales des pays européens. Tous les sondages réalisés lors de la campagne, le donnaient déjà favori, même si ses origines musulmanes lui ont valu de vives critiques durant la campagne ou ses adversaires l'ont attaqué sur ses "affinités avec les extrémistes islamistes" et d'avoir "servi de couverture pour des extrémistes". Il avait également été accusé d'antisémitisme, une accusation qui, d'ailleurs, a été pointée sur d'autres membres du parti Labour et qui a conduit le leader des travaillistes, Jeremy Corbyn à suspendre du parti l'ancien maire de Londres, Ken Livingstone. Si malgré ces attaques, le candidat travailliste a réussi à décroché le poste du maire de Londres, le plus important des élections régionales et locales de jeudi, c'est grâce à ses promesses en prenant en charge des questions qui intéressent largement les londoniens, à savoir le logement social et le coût du transport, selon les propos recueillis auprès des électeurs. Le poste de maire de Londres confère des pouvoirs sur le transport, l'urbanisme, l'habitat, la police outre l'importance du poste sur les opportunités de l'avenir politique. Par ailleurs, il est à souligné que le parti travailliste a perdu plusieurs sièges communaux et parlementaires régionaux, notamment en Ecosse où il été relégué à la troisième position, après le parti nationaliste Ecossais et le parti conservateur. L'élection de Khan à la mairie de Londres, va conforter le premier ministre britannique sur la question du Brexit, le nouvel élu étant du même bord, partisan du maintien du Royaume Uni au sein de l'Union européenne, alors que le maire sortant, Boris Johnson, est un eurosceptique.