Le médecin est seul habilité à autoriser ou interdire le jeûne durant le mois de Ramadhan, indiquent lundi les ministères de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière et des Affaires religieuses et des wakf. Lors d'un séminaire de formation au profit des Imams et de mourchidate sur les maladies chroniques et le Ramadhan, MM. Djamel Ould Abbès et M. Bouabdallah Ghlmallah respectivement ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière et ministre des Affaires religieuses et des wakf ont souligné que le médecin reste la seule personne habilitée à se prononcer sur la capacité du malade d'observer le jeûne. Ils ont insisté à l'occasion sur la nécessité de joindre la science à la religion concernant le jeûne afin de convaincre les personnes atteintes de maladies chroniques à travers notamment les Imams et mourchidate, en contact direct avec les citoyens. A cet effet, M. Ould Abbès a indiqué que son département avait arrêté un programme de sensibilisation sur les maladies chroniques à travers la mise en place de fiches concernant chaque maladie et son rapport avec le jeûne au profit des Imams et de mourchidate pour orienter les citoyens durant le mois de Ramadhan. De son côté, M. Ghlmallah a souligné la complémentarité entre la science et la religion rappelant que l'Islam autorise les malades à ne pas jeûner. Il a ajouté dans ce sens que la science "aide à l'application de cette autorisation" et le médecin est seul habilité à autoriser ou interdire le jeûne. Plusieurs communications ont été présentées durant cette rencontre par des médecins spécialistes sur les effets du jeûne sur l'organisme, les maladies chroniques et le jeûne. Pour les médecins, le jeûne procure de la force à l'organisme car lui permettant d'éliminer les graisses stockées et éviter le surpoids à l'origine de toutes les maladies chroniques. Ils ont, dans ce sens, insisté sur l'importance du "Shour" et ont toutefois exhorté les personnes âgées et les malades chroniques astreints à prendre un médicament à s'abstenir de jeûner. La femme enceinte ou qui allaite est en mesure d'observer le jeûne mais si cette dernière est diabétique elle devra "dans ce cas s'abstenir". Pour les hypertendus, les médecins les autorisent à jeûner à condition que leur état de santé soit stable. Toutefois, ils ont insisté sur la nécessité de rompre le jeûne en cas de pic de tension ou de complications. Par ailleurs, les médecins ont conseillé les diabétiques de rompre le jeûne si le taux de glycémie dans le sang est inférieur à 0.70g/litre ou supérieur à 3g/litre. Ils ont également déconseillé aux ulcéreux d'observer le jeûne au risque de complications gastriques.