La Charte pour la paix et la réconciliation nationale, votée le 29 septembre 2005, a atteint ses objectifs avec le retour de la paix civile, a souligné jeudi à Alger le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH), Me Farouk Ksentini. "Cinq ans après sa mise en oeuvre, personnellement, je considère que la politique de la réconciliation nationale a atteint ses objectifs, avec le retour de la paix civile et de la stabilité", a déclaré le président de la CNCPPDH sur les ondes de la chaîne II de la Radio algérienne. "Cette politique, initiée par le président de la République et mise en oeuvre par les institutions de l'Etat, est historique (...). Elle a permis le retour de la paix et la stabilité dans le pays", a-t-il ajouté. Me Ksentini a relevé que "la Charte pour la paix et la réconciliation nationale a pris en charge la question de l'indemnisation, sur les plans moral et matériel, de toutes les victimes de la tragédie nationale", affirmant qu"'il est temps de tourner cette page noire et de s'occuper des véritables problèmes relatifs au chômage, au développement et au malaise social". Il a rappelé que les portes de la réconciliation nationale sont "toujours ouvertes" pour les terroristes qui veulent se repentir et mettre un terme à "leur aventure sans issue". Le président de la CNCPPDH a salué, dans ce contexte, l'appel lancé par l'ancien émir du groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), Hassen Hattab, aux terroristes encore en activité à se repentir, ainsi qu'aux oulémas musulmans à appuyer cette initiative. Il a mis en exergue, à cet égard, la contribution que peuvent apporter les hommes de culte et les oulémas, à travers des prêches et fatwas attestant que le terrorisme est contraire à l'Islam.