Avec la démolition des immeubles dans l'Algérois, un problème récurrent s'est posé : celui de la vocation des parcelles qui en a résulté. C'est devenu un casse-tête pour les APC, surtout si la parcelle appartient à des privés qui ne voudront pas s'en dessaisir lorsque l'on sait que le prix du foncier a grimpé, le mètre carré se négociant à des prix exorbitants. La commune d'Alger-Centre a détruit des immeubles après le séisme de 2001, mais tout de suite après s'est posé le problème de la nature juridique des terrains et leur vocation future. « L'APC a procédé à la démolition de 62 immeubles, dont 24, occupant un espace total de 4500 m2, appartenant à des privés.16 propriétaires ont fait l'objet de placards publicitaires dans des quotidiens pendant les journées du 21 au 23 juin 2008. Il leur est adjoint de se rapprocher des services de l'APC pour payer les frais de démolition, et ainsi récupérer leur parcelle », relève M. Bettache, vice-président de l'APC d'Alger-Centre, qui rappelle la délicatesse d'une telle opération devenue importante à la rue des Frères Belili, ou celle des Jardins. Les frais de démolition des immeubles sont pris en charge par l'APC. « De plus de 100 millions de centimes, ces opérations peuvent coûter le triple sinon plus », précise M. Bettache. Une fois les démolitions entreprises, intervient le problème de l'appartenance des espaces qui peuvent appartenir aussi à l'OPGI. Des élus des communes affirment qu'une fois libérées, les assiettes de terrains devraient servir à combler le déficit en matière de foncier pour des communes se trouvant à l'intérieur de la ville. C'est le cas à Belouizdad où des parcelles ont pu être récupérées sur la rue principale et aménagées, « dans la précipitation » en terrains de jeu, sans grande consistance. Laissés aux quatre vents, des terrains n'ont pu être véritablement « capitalisés » et deviennent des lieux où se réunissent des délinquants de tout acabit, comme c'est le cas des parcelles de la rue Aïssat Idir. « Au lieu d'être des dépôts de gravats, nous avons aménagé ces espaces en terrains de loisirs dans l'attente de les voir servir à autre chose. Au 30 rue Debbih Cherif, l'espace a été aménagé en terrain matico ; mais tout de suite après s'est posé le problème des sa nature juridique, le défunt aurait cédé le terrain à une tierce personne qui ne s'est pas encore manifestée », relève-t-il. Un problème s'est posé aux autorités : un particulier a squatté une partie de la parcelle dégagée non loin du Musset. « Personne n'est revenu chez nous dans ces espaces ou dans des immeubles, sauf peut-être des ouvriers du chantier à la rue Tanger », atteste-t-on à l'APC d'Alger-Centre. Reste qu'une famille relogée dans le cadre des destructions est revenue occuper un espace aux Tagarins. La décision de détruire les deux baraques construites en parpaing a été prise par les services de l'APC, mercredi dernier. Les familles sont revenues à Aïn Naâdja où elles occupaient les appartements octroyés par l'APC.