Les enseignants et les travailleurs du lycée technique de Sidi Aïch ne savent pas ce que sera l'avenir de leur établissement. Tout a commencé à la mi-octobre lorsqu'une commission ministérielle s'est déplacée sur place. « Nous avons appris par la presse et dans la rue que l'objectif de cette visite était d'étudier la possibilité de cession de notre établissement au secteur de l'enseignement professionnel » déclare M. Aït Yahia Rabah, représentant du CNAPEST au sein de ce technicum. Sollicitée par les enseignants et le personnel de l'encadrement quant à la véracité de cette information, la direction de l'Education (DE) n'a donné aucune réponse. Le lycée a donc été paralysé par une grève depuis mardi 04 novembre et les élèves ne sont pas retournés en classe après les vacances d'automne en réponse à ce que les protestataires ont qualifié de « mépris sans égal ».La directrice de la D.E. s'est rendue finalement dans ce technicum samedi dernier. Cependant, elle n'avait aucune information officielle concernant la démolition du lycée que les autorités locales nous ont pourtant annoncée. Elle a tout de même promis de tenir la direction de l'établissement informée et d'associer le personnel à la prise de décision quant à son affectation. Ce qui a convaincu les grévistes à reprendre les cours, depuis dimanche dernier, sans toutefois écarter la possibilité de reprendre la protestation si l'information de la désaffectation devait se vérifier. La suppression d'un lycée dans cette région surpeuplée engendrera sûrement une surcharge au niveau des trois autres établissements du même palier.