L'Algérie est engagée avec les organisations internationales à mettre en œuvre des programmes de protection contre les armes chimiques », a indiqué le chef de la délégation de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), Santiago Onate Laborde. S'exprimant, hier à Alger, à l'occasion d'un cours sur les armes chimiques, organisé à l'Ecole nationale de la santé militaire de Aïn Naâdja, l'orateur a affirmé que l'organisation d'une telle rencontre est « une preuve de l'engagement de l'Algérie dans le cadre du désarmement et la protection de la population des effets des armes chimiques ». « L'Algérie est une destination réussie pour abriter ce cours », ajoute-t-il. « Il s'agit d'une étape significative et c'est un motif de satisfaction pour notre organisation », enchaîne-t-il. Pour sa part, le secrétaire exécutif du comité interministériel chargé de la mise en œuvre de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (CIAC), Missoum Ramla, a indiqué que ce cours permettra la mise en place d'un programme de protection contre les risques chimiques et les agents chimiques toxiques, et ce, conformément aux dispositions de la CIAC. « Nous avons aussi inclus tous les risques technologiques dans le domaine et nous pensons, qu'avec ce cours, ramener toutes les personnes concernées pour réfléchir à mettre en place les moyens pour combattre ce type de risque », souligne-t-il. « Nous pourrons envisager un programme de protection contre les armes chimiques et les agents chimiques toxiques », dit-il. Organisé en présence des experts nationaux et internationaux, ce cours s'inscrit dans le cadre de la coopération technique avec l'OIAC. Le cours, explique le général Chérif Zerd, chef du département emploi-protection à l'état-major de l'ANP, a deux objectifs : imprégner les spécialistes algériens sur les dispositions contenues dans la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (CIAC) et de les familiariser avec les procédés et les moyens de travail utilisés en réaction à un accident chimique. « Ce cours national tend aussi à acquérir les techniques et le savoir-faire en matière de conduite d'opérations de protection contre les risques d'origine chimique et d'approfondir les connaissances des spécialistes algériens dans ce domaine », explique-t-il. Les spécialistes devront aborder, durant quatre jours, plusieurs thèmes relatifs aux règles et procédures de demande et de réponse d'assistance, à la classification et aux caractéristiques des agents chimiques de guerre et des produits industriels toxiques ainsi que la gestion des opérations de secours d'urgence. Un exercice de démonstration sera organisé sur le terrain, à l'issue de ce cours, pour simuler une intervention dans une zone contaminée.