Un autre chantier suscite depuis des dizaines d'années des débats et focalise l'attention des pouvoirs publics. Il s'agit de oued El Harrach dont les odeurs générées par le déversement des eaux usées et des rejets industriels empestent la zone. « Dans l'attente d'une remise en état naturel de oued El Harrach, nous avons mis en place un système pilote de diminution des nuisances olfactives par pulvérisation de produits masquant sans effets négatifs sur la santé humaine », dira le premier responsable de la Seaal, précisant qu'il est procédé depuis cette année à un recensement de tous les rejets industriels et ce, avec l'appui des pouvoirs publics. Autrement dit, les industriels seront contraints de respecter la loi en matière de rejet de déchets solides et ne « balanceront » dans le réseau d'égout que les effluents qui seront conformes à ce qu'un réseau d'égout peut recevoir. La tâche ne sera pas moins ardue dans la mesure où chez nous, le pollueur n'est pas encore le payeur ! Par ailleurs, il y a lieu de souligner la mise en place d'un système de collecte des égouts qui va permettre d'acheminer toutes les eaux rejetées dans les égouts vers la Step (Station d'épuration) de Baraki. Encore faut-il exploiter convenablement la Step pour que tous les effluents collectés dans le périmètre de cet émonctoire arrivent dans la station de Baraki, avant d'être rejetés propres à 96 % et dans le milieu naturel. Rappelons enfin qu'après leur mise à niveau, les Step de Réghaïa et de Baraki fonctionnent et celle de Beni Messous est opérationnelle en partie et ne tourneront à plein volume d'exploitation qu'en 2011.