L'opération de l'enlèvement des gravats de La Casbah se poursuit depuis plus d'un mois sans relâche par la wilaya déléguée, décidée de prendre le taureau par les cornes. Ainsi, plus de 300 t de débris des édifices écroulés, notamment depuis le séisme du 21 mai 2003, sont évacués quotidiennement à dos de tâcherons des rues et ruelles de La Casbah avant d'être acheminés la nuit dans des camions vers les différentes décharges. La tâche n'est guère une sinécure dans la mesure où la topographie ne permet pas de faire intervenir des moyens d'enlèvement rapides sinon pelle, pioche et brouette pour débarrasser les assiettes des décombres qui se sont amoncelés depuis des lustres non sans obstruer les rues. Un grand ouf de soulagement de la part des habitants qui commencent à constater que les rues, venelles, passages et culs-de-sac sont devenus plus aérés et les voies d'accès plus fluides. Encore faut-il que les terrains dégagés par-ci, par-là, ne soient pas squattés par d'autres... sans-logis. En d'autres termes, des endroits susceptibles de servir de tremplin à certains qui usent d'une telle astuce pour prétendre à un logement. ... et badigeonnage de façades En parallèle, pour donner plus de clinquant à ce vieux tissu de la ville de Bni Mezghenna, la wilaya déléguée s'attelle depuis une semaine à procéder au ravalement de certaines façades de douérate. Autrement dit, l'opération badigeonnage des bâtisses se trouvant sur le « circuit touristique » de La Casbah bat son plein. Certains locataires estiment que passer au chaulage la face extérieure d'un édifice alors que la restauration intérieure n'est pas encore enclenchée relève de l'apparence trompeuse. Une mesure qui n'est pas sans nous rappeler le dicton « ya li mzayen mel bara, ouach halek men dakhal », lance à notre endroit un vieux casbadji. L'Etablissement de gestion des pompes funèbres et cimetières d'Alger lancera, les 14 et 15 janvier prochains, une opération de nettoyage au niveau du cimetière d'El Kettar.