Les habitants du village d'Aït Ighil, dans la commune d'Agouni Gueghrane (Oua-dhias), au sud de Tizi Ouzou, ont tenu lundi dernier un sit-in devant le siège de l'APC. Les villageois, accompagnés par les écoliers, les collégiens et les lycéens, ont brandi des banderoles où on pouvait lire : «Nous revendiquons le droit de nos enfants au transport scolaire.» Noudil El Hadi, le président du comité de village, nous dira : «Notre action est pacifique, nous demandons aux autorités locales d'assurer le transport scolaire à nos enfants. Nous avons soulevé cette revendication depuis plusieurs années, mais nous n'avons trouvé aucune oreille attentive et nos enfants continuent de faire des kilomètres pour rejoindre les bancs de leurs établissements respectifs.» Notre interlocuteur explique : «Nos élèves du primaire font plus de trois kilomètres à pied pour rejoindre l'école et ils traversent aussi une zone fortement boisée, ce qui n'est pas indiqué pour des enfants de 5 à 12 ans. Nos collégiens scolarisés au chef-lieu parcourent chaque jour plus de 5 kilomètres et les lycéens scolarisés à Ouadhias, à plus de 8 kilomètres de notre village, empruntent les transporteurs privés. Nous avons demandé à l'APC sortante et à l'actuelle de trouver une solution, mais rien n'a été fait jusqu'à présent.» Un autre habitant du même village ajoute : «Je suis père de trois enfants scolarisés. Une bonne partie de mon salaire va dans les frais de transport. L'APC doit trouver une solution et garantir le droit de nos enfants au transport scolaire.»
