Le coordinateur du conseil du FLN en France et membre du comité central, Mohamed Arezki Aït Ouazzou, a, dans un communiqué signé à Paris en date du 7 janvier 2005, annoncé sa décision de mettre un terme à l'exercice de ses responsabilités au sein des instances dirigeantes du parti. Cette décision est effective après l'annonce de la date des assises nationales du parti, fixée pour le 26 janvier 2005. Arezki Aït Ouazzou précise de ce fait qu'il « s'interdit toute implication dans le choix des délégués qui auront à représenter les militants du FLN en France au prochain congrès ». Il souhaite que « les membres de la structure du FLN en France s'assurent que la désignation de ces délégués s'effectue de façon démocratique ». En perspective de cette échéance déterminante pour l'avenir du parti, les membres du conseil du FLN-émigration se sont réunis le 9 octobre 2004 sous la présidence de Arezki Aït Ouazzou. Les débats ont porté sur les problèmes que rencontre actuellement le FLN ainsi que les préparatifs du prochain congrès. Les travaux ont été sanctionnés par la mise en place d'une commission de préparation du congrès de la structure du FLN en France. Dans son intervention, le coordinateur du FLN en France a affirmé avec force la volonté de tous les militants de la structure du FLN en France, dans toutes ses composantes, de prendre part aux travaux de préparation des assises du parti. M. Aït Ouazzou a demandé, à ce sujet, que soient organisées des élections transparentes de tous les délégués au congrès et des instances dirigeantes par un vote à bulletin secret à tous les échelons du parti. « Seule l'organisation d'un congrès national démocratique et souverain, dans le respect des statuts issus du VII congrès, pourra sortir le parti de la crise », tient-il à souligner. Par ailleurs, Aït Ouazzou est revenu sur la genèse de la crise que traverse le parti depuis le printemps 2003. Selon lui, « l'origine de la crise du FLN ne se réduit pas uniquement aux questions de personnes liées à la dernière élection présidentielle, mais elle puise en réalité sa source dans les problèmes de fond que soulèvent les projets de société concurrents défendus par les uns et les autres ». Poursuivant sa lecture, il précise que « les différends s'expriment non seulement sur la manière dont il faudrait gérer le pays pour lui assurer une paix réelle et durable, le développement économique et social, la prospérité, mais également sur l'idée que se font les uns et les autres du fonctionnement des institutions de la République et, dans ce cadre, de la question centrale de l'autonomie de décision du FLN ».