La galerie Mohamed Racim abrite, depuis mardi dernier, une exposition de peinture de la plasticienne chilienne Margarita Garces qui va durer jusqu'au 1er avril prochain. A cette occasion, une trentaine de compositions sont présentées au public, lesquelles sont toutes inspirées des phénomènes observés dans la nature sans pour autant les imiter. L'artiste privilégie, en effet, les couleurs, le mouvement et le geste spontané. Des toiles sont chargées de couches de peinture épaisses avec une gamme chromatique riche et contrastée.On distingue rarement dans les peintures de l'artiste des motifs visibles, à l'exemple decertaines toiles où il est relevé des formes géométriques, à savoir le cercle et le carré. Ces formes ne sont pas toutes achevées. Elles sont entamées par des mouvements cursifs et impétueux qui imposent des traits polychromes. Comme en d'autres compositions, on distingue des traits anthropomorphes ou phitomorphes qui sont néanmoins discrets. L'artiste use de plans superposés ou imbriqués les uns dans les autres. Dans des toiles, les couleurs sont imprimées d'une manière violente, éclaboussées et unies dans leur diversité. La peinture de Margarita Garces s'exprime dans sa partie majeure dans l'abstrait. La fulgurance des mouvements et la richesse des couleurs traduisent l'expression de la nature dans toute son exubérance spontanée. Une exubérance qui et loin de livrer tous ses secrets et offre au regard matière à ruminer pour nourrir l'imagination et aiguillonner les sens jusqu'à l'effervescence. Se reflètent ainsi dans les compositions les couleurs irisées, la fougue polychrome, les entrecroisements de touches et de traits vifs et cursifs. Les contrastes forment une symbiose qui se métamorphose en harmonie. Aboutissement d'une sensibilité aiguisée dans sa quête insatiable des bruissements silencieux du visible.