La situation demeure inchangée alors que des sommes colossales sont toujours dans les caisses de la DUC. Skikda sombre, et elle n'a jamais connu une situation pareille ! Avant, les pouvoirs publics justifiaient les lacunes par le manque de moyens financiers. Aujourd'hui, les caisses sont pleines et Skikda ne profite malheureusement pas de cette embellie. Les projets d'amélioration urbaine que l'Etat a accordés à chaque wilaya pour apporter un plus, sont encore à l'état de…projets. Ces sommes colossales sont encore dans les caisses de la direction de l'urbanisme (DUC) qui gère ce genre de projets alors que dans d'autres wilayas, ils ont été légués aux APC. A Annaba-ville, par exemple, et selon nos collègues, l'APC qui chapeaute ces opérations en a achevé la majorité, améliorant ainsi la situation. A Skikda, c'est encore à la DUC de planifier et de réaliser, mais elle ne réalise rien alors que la situation devient cauchemardesque ! Il est vrai cependant que l'instabilité de cette direction y est pour quelque chose puisque en quatre années, pas moins de trois directeurs se sont succédé à sa tête. Pourquoi ne donne-t-on pas ces projets aux APC pour alléger la charge de la DUC ? Les communes seraient-elles si incapables ? Pourtant, la majorité des APC a lancé et réalisé tous les programmes accordés dans le cadre des PCD, pourquoi ne le feraient-elles pas pour ceux de l'amélioration urbaine ? Cette situation s'est nettement répercutée sur le paysage urbain des cités de la ville. Notons au passage que des cités comme Sicel, les Allées du 20 Août, Bouyala avaient été retenues il y a deux années pour connaître une grande amélioration urbaine. Elles attendent toujours pendant que ces lieux se dégradent ; les autorités locales n'ont qu'à y faire un tour pour constater que les égouts continuent de déverser les excréments (pardon aux lecteurs) à l'air libre et voir que le citoyen vit dans la gadoue et hume les eaux nauséabondes. D'ailleurs, la cité des Oliviers a évité le pire il y a seulement deux semaines quand une grande panique liée à la menace d'une nouvelle épidémie de typhoïde a ébranlé la quiétude de l'administration locale, la daïra en l'occurrence, l'emmenant à réagir pour que les eaux usées qui se déversaient à ciel ouvert durant deux ans cessent de couler. La situation catastrophique a finalement fait réagir les pouvoirs publics, et ce qu'on avait omis de faire durant des années, a été réalisé en moins de deux semaines. Pour les grands aménagements promis à la cité il y a belles lurette, il faudra encore attendre, tout comme pour Sicel et Bouyala. A cette dernière, la situation est vraiment grave et l'état de la route risque de faire beaucoup de mécontents. Laissera-t-on encore les choses se dégrader alors que Skikda accueille des milliers de visiteurs ? Qui sait, au « sultanat » de Skikda tout est possible !