Après une période de léthargie suite à la conjoncture défavorable qu'a connue le pays, la forêt de Baïnem, pour ne citer que celle-là, tente de sortir de sa torpeur. Cette entité écologique constitue, à elle seule, une réserve naturelle qui s'étend sur 504 ha. Le public peut d'ores et déjà profiter de cet éspace récréatif et pédagogique. Pour peu qu'il en prenne soin. Depuis deux années, quelque 10 ha de différentes essences de bois, ont été reconstituées dans cette aire forestière qui relève de la direction générale des forêts (DGF), nous dit le chef de la circonscription de Baïnem, Noureddine Baâziz qui précise que « 35 employés sont sur le site pour assurer la sécurité, la surveillance et le nettoiement ». Le plan d'action de la circonscription de Baïnem de l'année écoulée a porté sur l'aménagement des pistes carrossables, des aires et des parcours sportifs, l'équipement de la forêt en points d'eau, la régénération de certaines espèces sylvicoles comme l'eucalyptus et le chêneliège. Selon M. Baâziz, il s'agit aussi d'ouvrir des espaces récréatifs et pédagogiques qui épousent la nature du site naturel. Cet espace profitera au public qui, espérons-le, saura préserver cette entité écologique qui demeure l'un des poumons de la capitale. Dès lors des actions de sensibilisation doivent être lancées à l'endroit des citoyens « pour prendre soin de ce patrimoine forestier constitué de strate arborescente, comme le pin d'Alep, le pin pignon, le pin des Canaries, l'eucalyptus, le cyprès et de strate arbustive formant le maquis », nous explique le responsable conservateur de la forêt de Baïnem qui ajoute « une étude est en cours pour réaliser, de concert avec le centre sylvicole technique de Zéralda et l'INRF, un musée présentant une collection d'espèces florale et faunique ». Rappelons qu'une trentaine de sites (bois et forêts) de 2000 ha relèvent de la circonscription de Baïnem dont Bordj Poloniac, le parc zoologique, la forêt Bouaârioua, le Paradou, le Ravin de la femme sauvage, etc. Quant à la superficie des sites forestiers répartis entre bois et forêts dans la wilaya d'Alger qui regroupe une centaine de sites, celle-ci est de 5500 ha. Une couverture végétale dont il faudra prendre soin, insiste notre interlocuteur, qui met l'accent sur la nécessité d'inculquer le réflexe citoyen chez l'Algérien. Enfin, il est utile de souligner que, dernièrement, plus de 55 000 plants ont été mis en terre dans différents axes de la wilaya d'Alger et l'opération se poursuit pour l'année en cours pour donner un aspect moins maussade et donc, plus green à la capitale et à sa périphérie qui en ont grandement besoin.