En ma qualité d'auteur-réalisateur, j'ai été indignement spolié de mon œuvre, un feuilleton intitulé Darna Lakdima qui a été arbitrairement charcuté tout au long des six épisodes déjà diffusés et continuera certainement de connaître le même sort au cours des huit épisodes à venir. Dans le premier épisode, des plans et des répliques ont été supprimés, le troisième a été totalement retiré, le quatrième a été tronqué, dans le sixième épisode on a coupé des plans et des dialogues. Pourtant, le scénario a été lu et agréé par la commission de lecture officielle. Après réalisation, le feuilleton a été visionné par une commission qui a apprécié l'œuvre dans son ensemble, en faisant certaines observations techniques et artistiques dont j'ai tenu compte en procédant aux retouches nécessaires. Arrivé entre les mains du directeur de Canal Algérie, le feuilleton subit le diktat du « responsable ». Je n'ai pas été consulté ; pire encore, on m'a fait croire au début que l'erreur incombait au régisseur d'antenne, un salarié qui ne faisait que son travail en exécutant une feuille de route concoctée précédemment par ses chefs. S'il y avait eu des réserves, j'aurais pu moi-même apporter les correctifs d'une façon intelligente et respectueuse de l'œuvre et du spectateur.Je n'ai plus rien d'autre à ajouter si ce n'est l'expression d'une profonde lassitude, face à un tel mépris du créateur et du public, mais aussi de la loi fondamentale de notre pays, la Constitution qui stipule dans son article 38 : la liberté de création intellectuelle, artistique et scientifique est garantie au citoyen. Les droits d'auteur son protégés par la loi. La mise sous séquestre de toute publication, enregistrement ou tout autre moyen de communication et d'information ne pourra se faire qu'en vertu d'un mandat judiciaire. Le 31 août 2009 Par : Lamine Merbah