Une jeune famille de trois personnes a trouvé la mort jeudi à 7h48 dans l'effondrement d'un immeuble R+1 situé à la rue Française, dans la vieille ville de Annaba. Il s'agit d'un jeune couple, Baâtochet Smaïl (27 ans) et sa femme Bouteraâ Samia (26 ans) et leur bébé Nour El Djihad (1 an), qui ont été ensevelis sous les décombres de la vieille bâtisse. La rapide intervention de 8 officiers et 7 médecins de la Protection civile, qui ont bataillé manuellement jusqu'à 8h28, car l'accès étroit ne permettait pas de faire accéder les engins, a permis de dégager les 3 cadavres, qui ont été transférés à la morgue du centre hospitalier universitaire unité Ibn Rochd. Dans le regard des habitants sinistrés se mêlaient le désespoir et la colère. Le désespoir d'être totalement démunis, sans logis. La colère face au chef de daïra resté apparemment insensible à leur détresse s'est traduite en mouvement de protestation. En effet, les habitants de la vieille ville se sont attaqués à coups de pierres au siège de l'APC. La réaction du wali a été immédiate. Dès son déplacement sur le lieu du drame, il a réussi à apaiser les esprits surchauffés des manifestants en convoquant leurs représentants pour une réunion qui s'est tenue hier au siège de la wilaya. Préalablement, il avait ordonné le transfert urgent de six familles habitant un immeuble jouxtant la bâtisse effondrée dans un centre de transit, situé à l'ex-Tabaccop, en promettant aux sinistrés l'attribution prochaine de 189 logements « Ces logements seront livrés avant la fin de l'année », a-t-il promis. « Tout le monde était endormi ce matin, lorsqu'un important effondrement a secoué cette vieille bâtisse. Tout l'immeuble qui s'est effondré comme un château de cartes. La famille du rez-de-chaussée a été ensevelie sous les décombres. Les immeubles en amont de la rue Aïssat Idir (ex-rue Philipe) sont confrontés au même risque. Une réaction urgente s'impose », affirme Kellah Mostepha, un témoin oculaire, d'une voix difficilement audible, certainement en raison du choc.