L'Association nationale des anciens condamnés à mort (1954-1962) est-elle en train de laisser tomber Djamila Bouhired, ancienne condamnée à mort durant la guerre de Libération ? Lors de la réunion tenue hier à Alger, le président de l'association, Mustapha Boudina, a insisté sur « l'intérêt accordé à cette catégorie (les anciens condamnés à mort) par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika », et a souligné « l'amélioration progressive de sa condition sociale durant ces dernières années, notamment après l'augmentation de la pension dont elle a bénéficiée ». Bouhired avait justement vertement interpellé le président Bouteflika, à travers son propre cas, sur la prise en charge des anciens moudjahidine. Dans sa lettre, elle s'adressait ainsi au président Bouteflika : « Je vous demanderais de ne plus nous humilier et de revaloriser notre dérisoire pension de guerre afin de vivre dans un minimum de dignité le peu de temps qui nous reste à vivre ». Ce n'est apparemment pas l'avis du président de l'Association nationale des anciens condamnés à mort.